Député Carlo Di Antonio (cdH).

L’École supérieure des arts plastiques et visuels de la Communauté française (ESAPV) est une institution de qualité qui dispense des formations dans le domaine des arts plastiques, visuels et de l’espace dont a notoirement profité, parmi d’autres, l’acteur Dany Boon.

Des plaintes d’étudiants et d’enseignants contre la direction de l’établissement avaient été relayées auprès de votre prédécesseur qui avait alors pris des mesures pour garantir un fonctionnement optimal de l’ESAPV. L’école avait été mise sous tutelle et un comité d’accompagnement, composé du délégué du gouvernement et de représentants de l’administration, lui avait été attaché.

Selon mes informations, ce comité d’accompagnement est toujours en action mais la situation demeure, malgré tout, problématique. Monsieur le ministre, après plus d’un an d’existence de ce comité d’accompagnement, pouvez-vous faire le point sur la situation de l’ESAPV pour laquelle, comme vous, je souhaite le retour de la sérénité ?

M. Jean-Claude Marcourt, vice-président et ministre de l’Enseignement supérieur.

À la suite de plaintes diverses et récurrentes, adressées notamment auprès du ministère de l’Égalité des chances de la Communauté française, et du dysfonctionnement constaté dans l’École supérieure des arts plastiques et visuels de la Communauté française (ESAPV) à Mons, le délégué du gouvernement auprès des écoles supérieures des arts a alerté mon prédécesseur, qui a adressé le 1er décembre 2008 une note à la Direction générale de l’enseignement obligatoire et de la recherche scientifique afin de mettre en place un comité d’accompagnement le 7 décembre 2009.

Ce comité m’a adressé son rapport reprenant notamment de nombreux témoignages, hélas parfois contradictoires, d’enseignants et d’étudiants. Ces divers éléments nous ont permis d’identifier des dysfonctionnements dans l’établissement. Le comité m’a remis une série de propositions pour résoudre les problèmes et rétablir un climat de confiance parmi le corps professoral et les étudiants. Il demande notamment la poursuite de ses travaux et une analyse des risques psychosociaux devrait être menée au début de cette année.

J’ai transmis les constats du comité d’accompagnement de manière officielle au directeur de l’école en lui demandant de nous présenter un plan d’actions concrètes avant la fin de ce mois. Après le dépôt du plan prévu pour la fin du mois, le comité d’accompagnement procèdera à une évaluation mensuelle qui mesurera l’impact des actions entreprises. Nous pourrons, mois après mois et en prise directe avec les évènements, tenter de restaurer ce qui n’aurait jamais dû cesser d’être, à savoir la sérénité, et de mettre fin aux dysfonctionnements constatés.

Député Carlo Di Antonio (cdH).

Je remercie le ministre pour sa réponse et le suivi de ce dossier. Je partage l’idée selon laquelle, au-delà du comité d’accompagnement, il faut prendre des mesures plus structurelles et permettre à cette école de retrouver un fonctionnement normal.