La Région wallonne a lancé un appel à projet pour la réalisation d’un Plan de cohésion sociale en vue de favoriser la cohésion sociale et d’aider les communes à y parvenir. C’est une approche basée sur l’accès aux droits fondamentaux qui s’articulent selon quatre axes :

l’insertion socioprofessionnelle l’accès à un logement décent l’accès à la santé et le traitement des assuétudes le retissage des liens sociaux intergénérationnels et interculturel

Pour réaliser ce plan, l’administration communale devait tenir compte d’une part, des indicateurs d’accès aux droits fondamentaux calculés par la Région wallonne et permettant d’obtenir un indicateur synthétique final. Celui-ci s’élève pour la commune à 9,349 alors que la moyenne régionale est fixée à zéro, plaçant ainsi la commune comme prioritaire pour établir un tel plan de cohésion sociale, l’indicateur étant supérieur à zéro.

D’autre part, la commune devait réaliser un diagnostic de cohésion sociale pour chacun des axes concernés par ce plan en réunissant tous les acteurs oeuvrant sur l’entité dans ces différents axes de travail afin d'établir un relevé le plus complet possible sur le terrain.

Ce diagnostic a permis de mettre en évidence les points forts mais aussi les faiblesses du travail développé. En effet, à l’issue de ce diagnostic, il a été constaté :

en ce qui concerne l’axe insertion socioprofessionnelle : - le manque de coordination des opérateurs de terrain, pourtant nombreux, mais qui ne connaissent pas le travail réalisé par les autres opérateurs de terrain, - l’inadéquation existant parfois entre les formations proposées et l'offre d'emploi, - le manque de préparation et de suivi des personnes engagées sous contrat art. 60 et qui éprouvent des difficultés à se réinsérer dans le monde du travail.

En ce qui concerne l'axe logement, le diagnostic a permis de mettre en évidence : - le manque de coordination existant également entre les différents opérateurs de terrain, - le manque de moyens (mobiliers) pour l'aide urgente apportée aux personnes victimes de sinistres (incendie, inondation…), - le manque d’accompagnement social concret pour les locataires en difficulté.

Pour l’axe 3 (santé et assuétudes), le constat a été fait : - qu’il existe peu d’opérateurs sur le territoire purement communal mais que ceux-ci existent au-delà de ce territoire, - qu’un problème plus particulier peut être mis en évidence en ce qui concerne les assuétudes et plus particulièrement la dépendance à l’alcool, - que le sport chez l’enfant constitue également une nécessité pour le sensibiliser à l’importance d’une activité physique pour la santé et ce en regard des indicateurs défavorables pour notre commune.

Pour l’axe 4 (retissage des liens sociaux, intergénérationnels et interculturels), le diagnostic a permis de démontrer qu’il y avait déjà des opérateurs actifs sur le territoire, qu’il convenait de poursuivre ces actions pour favoriser les relations intergénérationnelles dans une commune où le taux de personnes âgées isolées est important. Là encore, la coordination de l’ensemble des actions qui sont menées sur le territoire constitue un objectif majeur à atteindre.

En conséquence, le Collège a introduit un projet reprenant un ensemble de seize actions réparties entre les différents axes. La liste des actions s’articule de la manière suivante.

La première action concerne la coordination du plan qui est réalisée par le chef de projet. Son rôle est donc particulièrement important.

Dans le cadre de l’axe 1 « Insertion socioprofessionnelle », nous avons prévu de mener 5 actions.

L’action 2 vise à mettre en place des sessions d’alphabétisation en collaboration avec une asbl spécialisée pour ce faire et ce à destination des personnes sans emploi et analphabètes qui en raison de cette lacune n’ont quasi pas d’accès au marché de l’emploi.

L’action 3 est une action importante qui va être développée en collaboration avec le CPAS et qui consiste en la création d’un atelier de restauration de vieux meubles. A noter que cette action repose sur l’axe 1 « Insertion socioprofessionnelle » et l’axe 2 « Logement ». Le but est ici de créer un service de ramassage de vieux meubles dans la commune afin de trier le matériel récupérable, de le restaurer et de le vendre à moindre coût dans le cadre d’un magasin social. Les objectifs ainsi poursuivis sont : la création du service de collecte de vieux meubles la mise à l’emploi de plusieurs personnes la création d’une formation de restaurateur de meubles la création d’un magasin social. Ce projet sera mis en place avec l’aide du CPAS et des partenariats devront être menés avec des écoles de promotion sociale, des EFT, des organismes de formations, etc… afin de pouvoir disposer de personnel compétent comme formateur. Il s’agit donc de former par le travail et de réinsérer des personnes émargeant au CPAS par le biais d’engagement sous contrats « article 60 ». Par la même occasion, ce projet répond comme signalé un peu avant aux objectifs de l’axe 3 (action 7) puisqu’il permettra de fournir aux personnes sinistrées ou en grande difficulté financière la possibilité d’acquérir à bon prix du mobilier de base pour permettre un relogement correct.

L’action 4 s’intitule « organisation de séances de coaching ». Dans ce projet, nous comptons développer des sessions de coaching en plus des sessions de relooking du CPAS afin d’apprendre aux demandeurs d’emploi à se présenter dans tous les sens du terme (hygiène, langage, etc…). Nous visons bien entendu ici les demandeurs d’emploi de toute origine.

L’action 5 consiste en la mise en place d’un service de préparation et de suivi des travailleurs « article 60 » afin de permettre une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de ce public parfois décroché complètement du monde du travail. Une convention va donc être passée avec un partenaire associatif (de type Transvia) pour la formation préalable à la remise au travail et le suivi des RIS engagés en tant qu’article 60. Le partenaire reste à identifier.

L’action 6 vise à améliorer l’attractivité des métiers techniques et professionnels. On constate, en effet, que les formations existantes ne correspondent pas toujours au marché de l’emploi ; de plus, les jeunes ne connaissent pas forcément toutes les possibilités qui s’offrent à eux en matière de formations et les orientations qu’ils peuvent prendre dès leur parcours secondaire. Une fois par an, un salon des métiers techniques et professionnels sera donc organisé avec l’ensemble des opérateurs de réinsertion actifs sur la commune, ce qui permettra de présenter, plus spécifiquement aux jeunes de l’entité et à ceux de la région ainsi qu’aux chômeurs, toutes les possibilités de formations et de métiers qui s’offrent à eux et qui sont peu promus dans l’enseignement traditionnel.

Viennent ensuite les actions qui s’inscrivent dans l’axe 2 « Accès à un logement décent ». Deux actions vont être développées dans ce contexte.

L’action 7 vise donc la création de l’atelier de restauration de vieux meubles dont nous avons déjà parlé auparavant dans le cadre de l’axe 1.

L’action 8 consiste en la mise en place d’un système de suivi des locataires fragilisés. On constate effectivement que certains locataires fragilisés peuvent manifester des comportements inadaptés conduisant à la détérioration de leur logement. Il semble donc nécessaire de mettre en place un système de suivi de ces locataires. Pour cela, une collaboration avec le Logis dourois et avec des ASBL spécifiques au secteur du logement telle que l’ASBL FEES pourrait être développée pour un suivi social des personnes en difficultés afin de leur rendre les bonnes habitudes et les bons réflexes. Ce suivi est également nécessaire pour les occupants du logement d’insertion.

Dans le 3ème axe qui concerne donc l’accès à la santé et le traitement des assuétudes, trois actions sont développées :

l’action 9 qui est une action de prévention auprès des jeunes. En effet, nous souhaitons, dans ce contexte, conclure une convention avec un partenaire encore à définir pour le suivi des problèmes d’assuétudes et en particulier celui de l’alcoolisme qui frappe plus particulièrement notre région. Nous allons recourir, dans ce contexte, à la possibilité de solliciter un subside complémentaire en faveur de l’associatif dans le cadre de l’article 18 du décret. Il y aura une collaboration étroite avec les travailleurs du plan stratégique de sécurité et de prévention, le but étant, bien entendu, de lutter contre l’abus d’alcool et autres produits psychotropes et surtout de prévenir l’usage de ces produits auprès des jeunes.

L’action 10 concerne la création d’un salon des sports, des loisirs sportifs et des associations diverses (aussi inscrit dans l’axe 4). Le souhait est ici de développer la sensibilisation au sport pour tous et en particulier pour les enfants. De plus en plus d’enfants souffrent d’obésité ue notamment à une certaine sédentarité. Nous allons donc proposer la création, en collaboration avec le Conseil des sports, d’un salon annuel des sports et loisirs sportifs, le but ultime étant d’inciter les enfants et les jeunes à la pratique d’un sport régulier.

L’action 11 concerne le développement des examens médico-sportifs à destination des enfants. En effet, la commune, en collaboration avec l’intercommunale de santé Harmegnies-Rolland, réalise déjà actuellement des examens préventifs de santé pour les enfants de 4ème primaire. Le souhait est ici d’assurer une pratique du sport en toute sécurité médicale en sensibilisant les jeunes qui pratiquent le sport à la nécessité de subir quelques examens médicaux préalables par mesure de précaution.

Dans l’axe 4 qui concerne le retissage des liens sociaux intergénérationnels et interculturels, cinq actions vont être mises en place.

La première (action 12) concerne la création d’une maison des associations en collaboration avec le centre culturel dans l’ancienne maison communale de Blaugies. L’objectif est de permettre au monde associatif qui propose des activités diverses culturelles ou ludiques telles que patchwork, jeu des chiffres et des lettres,… d’accéder à des locaux pour offrir des possibilités d’activités au public.

L’action 13 consiste en l’organisation annuelle d’une fête de la jeunesse, en collaboration avec le Conseil communal des jeunes et les organisations de jeunesse actives sur l’entité.

L’action 14 concerne l’organisation d’une plaine de vacances pour adolescents. Jusqu’ici, une plaine pour enfants était organisée, accueillant les enfants de 2,5 ans à 12 ans. Le but est ici de créer un second groupe pour les jeunes âgés de 12 à 15 ans en leur proposant des activités adaptées afin d’éviter qu’ils ne traînent en rue.

L’action 15 vise la création de deux maisons de quartier, l’une dans des locaux de l’ancienne maison communale de Wihéries et l’autre à la cité Harmegnies (à côté de l’EPN) pour permettre aux jeunes des quartiers concernés de se réunir et d’organiser diverses activités. On essaye, par là, de lutter contre l’inoccupation des jeunes qui peut conduire à la petite délinquance et ainsi répondre à leurs attentes.

L’action 16 concerne l’organisation du salon des associations sportives et de toutes les associations oeuvrant sur l’entité tel qu’exposé ci-dessus puisqu’il couvre également l’axe 3.

Le budget global affecté à ce projet est réparti de la manière suivante : 4 emplois temps plein seront financés par le projet 4 ouvriers « article 60 » le seront également le reste servant à couvrir les frais de fonctionnement et d’investissements. Le budget global s’élève à 279.100€ et est réparti en 159.000€ de frais de personnel, 75.100€ de frais de fonctionnement et 45.000€ d’investissement. Le recours à l’article 18 pour mener certaines actions est sollicité à concurrence de 2.000€ en personnel, 8.000€ en fonctionnement, ce qui donne un total de 10.000€ (pour le traitement des assuétudes et les sessions d’alphabétisation).

Le financement de ces dépenses est prévu de la manière suivante : pour le plan de cohésion global le budget total de 279.100€ est couvert par une subvention de 202.000€, la part communale de 54.594€ et les primes APE au montant de 22.506€.

en ce qui concerne le projet sollicité dans le cadre de l’article 18 du décret, la subvention s’élève à 10.000€. Il n’y a pas de part communale.