M. Carlo Di Antonio (cdH).

Je voudrais m’associer aux propos de mon collègue. Le cross-country, que j’ai pratiqué à Dour, est une discipline importante, à la base de l’athlétisme. Cette discipline hivernale permet de préparer et de former de nombreux jeunes pour les compétitions estivales de l’athlétisme, qui comporte nombre de disciplines olympiques.

La Lotto Cross Cup rassemble depuis plus de dix ans les quatre épreuves phares de Flandre, les deux de Wallonie et celle de Bruxelles. Lors de ces week-ends, des épreuves populaires et scolaires sont organisées parallèlement aux courses réservées aux élites, jeunes, adultes, hommes et femmes.

Malgré leur longue histoire – soixante-cinq ans pour Hannut, quarante ans pour Dour –, les deux épreuves wallonnes de la Cross Cup sont clairement menacées pour deux raisons.

La première concerne le coût des retransmissions télévisées. En Communauté française, certains organisateurs d’évènements sportifs doivent payer la télévision de service public pour bénéficier d’une retransmission. C’est le contraire en Flandre où elles sont une source de revenus. En plus du cross-country, il en est de même pour les épreuves cyclistes « semi-classiques ». La retransmission implique également les sponsors. Ce système est peut-être quelque peu « vicieux » mais sans télévision, ces épreuves risquent de disparaître.

Je me joins à mon collègue pour la deuxième raison c’est-à-dire le problème du subside. Il y a quelque temps, une solution avait été envisagée.

Elle fut suivie d’une période de doutes. Or, sans une intervention de la Communauté française, ces deux épreuves sont menacées. De manière récurrente, les responsables des épreuves de cross-country de la Communauté flamande bénéficient de vingt mille euros. Il est difficile de maintenir le niveau actuel d’organisation sans aide publique.

J’espère, monsieur le ministre, que vous pourrez apporter une solution.

M. Michel Daerden, vice-président et ministre du Budget, des Finances, de la Fonction publique et des Sports .

Je suis conscient de l’importance de la préparation structurelle, matérielle et financière pour l’organisation de manifestations internationales comme les manches de la Lotto Cross Cup, à Dour et Hannut, sans oublier La Iris Cross Cup de Bruxelles. En outre, je comprends les inquiétudes des organisateurs et des mandataires politiques impliqués dans la vie sportive de leur région.

Je souhaite rappeler que ces organisations peuvent bénéficier d’une intervention grâce à un arrêté pris le 19 janvier 2001 portant sur la promotion du sport et la notoriété de la Communauté française. Elles doivent bien entendu entrer une demande de subvention à laquelle sera joint un budget de la manifestation.

La démarche administrative découle de ce que l’octroi d’un subside doive reposer sur des éléments concrets. Je peux comprendre qu’à la demande soit joint un budget relatif à la manifestation.

En effet, l’estimation de la subvention ne peut s’approcher qu’au travers des montants présentés et au regard des dépenses admissibles, pour autant que ce budget reflète la réalité.

Un autre aspect que vous avez soulevé – et que j’ai par ailleurs vérifié – est que le cadre légal dispose que des subventions ne sont octroyées que si l’événement s’avère déficitaire. Nous pouvons nous donc interroger sur cette démarche puisque comme je l’ai dit à mes collaborateurs, il faut éviter que l’octroi devienne une prime à la mauvaise gestion. Je le dis, tout comme vous, de manière relative. Tout comme vous, je suis également interpellé par cette intervention destinée à combler des déficits.

En 2008, la Communauté française est intervenue pour un total de 16 000 euros. On peut se demander si c’est suffisant. Je vous suggère d’introduire une demande de subvention en bonne et due forme suivant l’arrêté de 2001 qui ne sera pas modifié d’ici à l’an prochain. Complétez-la par une demande spéciale à mon cabinet en dehors de l’administration. Il me reste quelques subsides qui pourront arrondir les interventions et vous permettre de poursuivre ces épreuves qui méritent incontestablement d’être maintenues.