M. Carlo Di Antonio (cdH).

L'année internationale de la planète Terre qui s'étend jusqu'en décembre 2009, contribue notamment à l'amélioration de la qualité de vie des générations futures. Dans ce cadre, les Nations Unies ont décidé de mettre en avant les géosciences au service de l'humanité.

La création de cette année internationale fut justifiée par la nécessité de valoriser l'image des géosciences, mais également d'en assurer la promotion auprès du public principalement scolaire, outre le fait de mettre en valeur le patrimoine de notre planète. La finalité de la démarche que j'évoque est d'assurer une approche scientifique et de sensibiliser les personnes à l'impact global des géosciences. J'aimerais connaître les objectifs propres à notre Région et les événements qui seront organisés dans ce cadre.

Le 12 février dernier, M. Matsuura, Directeur général de l'UNESCO, a fait proclamer la « Déclaration de Paris » qui incite notamment les responsables politiques et les industries à prendre en compte les sciences de la Terre dans leurs décisions, leurs initiatives et leur manière de vivre. Ces différents éléments m'offrent l'occasion de faire avec vous le point sur le nombre de spécialistes en sciences de la Terre. Il semblerait que ce nombre connaisse une forte diminution. Pouvez-vous m'apporter des précisions sur ces sujets et m'indiquer par quelles démarches vous envisagez d'intéresser à nouveau les jeunes à ces matières ?

Mme Marie-Dominique Simonet, Ministre de la Recherche, des Technologies nouvelles et des Relations extérieures.

J'observerai d'abord que nous sommes confrontés à une année fleuve, dans la mesure où celle-ci s'étend sur trois années calendrier. Il s'agit d'un événement tout-à-fait important, dont l'objectif est d'attirer l'attention de tous sur les défis majeurs que constituent l'environnement et le développement durable. La recherche et les études sur l'environnement mobilisent de nombreuses disciplines dans des domaines très variés, à l'exemple de l'observation de la terre par satellite ou de l'étude des glaces dans l'Antarctique, ce qui nous renseigne sur le climat du passé.

Les actions concrètes à lancer pour l'environnement font, à leur tour, l'objet de recherches dans de nombreux secteurs comme celui des sources d'énergie propre ou de la réduction des gaz à effet de serre. Ainsi notre Région dispose de nombreux chercheurs reconnus dans ces domaines et une commission spécifique du FNRS traite notamment des projets en géophysique et dynamique du climat.

Je souhaiterais vous dire que l'on trouve, parmi les projets financés comme programmes mobilisateurs du Plan Marshall, une recherche sur les piles à combustible. Je vous dirais encore que la Région wallonne développe des compétences en microsatellites et en optique embarquée qui permet de faciliter l'observation de la terre depuis l'espace.

Eu égard à la variété des disciplines scientifiques mobilisées, il est difficile de vous dire combien de chercheurs s'occupent de cette problématique. Je peux toutefois vous indiquer que le nombre de chercheurs que comptent notre Région et notre Communauté connaît une envolée significative depuis quatre ans, sous l'effet combiné du financement de la recherche à hauteur de 270 millions dans le cadre du Plan Marshall et de l'augmentation de 25 % du budget consacré à la recherche par la Communauté française. A cela s'ajoute la politique croisée entre la Région et la Communauté, qui a permis d'augmenter de 120 unités le nombre de doctorants au FRIA.

Vous m'interrogez sur les événements organisés cette année en Région wallonne dans le cadre de l'année internationale de la planète Terre. Je vous citerai trois rendez-vous majeurs qui ne doivent toutefois pas occulter la multitude d'initiatives en cours. Je citerai à titre d'exemple, le Printemps des Sciences qui s'étend du 10 au 16 mars sous le titre « Terre à Terres » et qui sera consacré aux richesses et ressources de notre planète. Il se penchera notamment sur la problématique de la pression atmosphérique et sur les éléments chimiques présents sur notre terre. Cette manifestation offrira l'opportunité de découvrir les disciplines scientifiques impliquées dans ce domaine. Elle se tiendra notamment dans les universités, les hautes écoles et les laboratoires de la Communauté française. Elle a mobilisé 42.000 visiteurs l'an dernier.

Un deuxième exemple est celui du PASS de Frameries qui propose, cette année, une exposition consacrée aux changements climatiques et plus principalement encore à la question de l'eau et de l'accès à l'eau potable en tant que défi majeur pour l'avenir de la terre et de l'humanité.

Un troisième rendez-vous est celui que propose l'asbl Euro Space Society du 7 au 11 avril, avec des journées de l'espace qui mobiliseront dix cosmonautes avec pour objectif de faire prendre conscience au public de l'importance des géosciences et de leur impact sociétal, mais notamment encore des questions posées par le climat, son évolution et la place des technologies spatiales.

Comme je vous l'indiquais, bien d'autres possibilités s'offrent au public dans le cadre de l'année internationale de la planète Terre. Vous pouvez en consulter la liste complète sur le site difst.wallonie.be de la DGTRE.

M. Carlo Di Antonio (cdH).

Je vous remercie pour votre réponse complète et me réjouis des initiatives prises par la Région wallonne dans le cadre de l'année thématique que nous avons évoquée. En tant qu'ancien chercheur FNRS, je reste sensible aux matières dont nous avons parlé, d'autant que leur étude peut conduire celles et ceux qui s'y consacrent à trouver un emploi. Il est donc tout-à-fait important, à de multiples titres, d'y sensibiliser les jeunes.