Député C. Di Antonio (cdH).

La province de Hainaut compte de plus en plus de naissances et pourtant de moins en moins de pédiatres. Le nombre de pédiatres rapporté à la population des enfants de moins de 15 ans est nettement plus faible (40 % en moins) dans le Hainaut qu'en Région wallonne et en Belgique.

Ainsi, selon l'Observatoire de la santé du Hainaut, il y aurait moins de cinq pédiatres pour 10.000 enfants de moins de 15 ans.

Les chiffres peuvent être inquiétants lorsque l'on sait que le taux de natalité dans le Hainaut est le plus élevé de la Région.

Cela peut se révéler problématique si l'on considère les futurs départs à la pension.

Monsieur le Ministre a-t-il un état des lieux plus précis de la pédiatrie dans le Hainaut ?

Il est par ailleurs avéré que le suivi des enfants par des pédiatres permet une meilleure qualité de soin et moins de surconsommation médicamenteuse notamment en antibiotiques, corticoïdes et expectorants. Cet état de fait montre combien les frais en dépenses de santé infantiles sont diminués grâce à la présence de ce corps médical.

Les enjeux de la santé de l'enfant et de l'adolescent ne sont pas les mêmes qu'il y a 50 ans. Des pathologies nouvelles sont apparues (obésité, asthme, allergies, ... ), ainsi que des problèmes psycho-affectifs croissants où l'enfant concentre ou amplifie certaines conséquences de son environnement économique et social.

Dans ce contexte, les pédiatres, outre leur rôle médical fondamental, multiplient les actions d'éducation à la santé des familles (conseils nutritionnels, prévention des accidents domestiques, repérage des troubles du comportement ... ) en collaboration avec les consultations de l'ONE.

Une étude de l'OCDE précise que l'indice de mortalité infantile diminue lorsque les pédiatres sont en première ligne des soins.

Leur présence semble donc plus que nécessaire.

Monsieur le Ministre peut-il me dire quelles dispositions il compte prendre afin de remédier à cette situation et de revaloriser le rôle du pédiatre dans la province du Hainaut ?

Ministre D. Donfut.

J'ai pris note de la question de l'honorable Membre.

Je l'informe que l'art de guérir et le contingentement médical sont de la compétence exclusive du Ministre fédéral de la Santé publique.