Question du Député C. Di Antonio à la Ministre-Présidente chargée de l'enseignement obligatoire concernant " la sensibilisation des enfants à l'égard des chiens dangereux".
Par Carlo Di Antonio, vendredi 15 février 2008 à 12:05 :: Interventions au parlement de la Communauté française :: #243 :: rss
Question orale posée le 14/02/2008.
M. Carlo Di Antonio (cdH).
Madame la ministre, je vous ai récemment posé une question écrite à ce sujet, mais l’émission « Question à la Une » m’a apporté des éléments nouveaux. La question des chiens dangereux réclame des actions de la part des différents niveaux de pouvoir. Les principales mesures visant à imposer des obligations aux propriétaires de chiens réputés dangereux et à veiller à leur éducation doivent évidemment être prises à l’échelon fédéral. Les négociations n’ont malheureusement pas encore abouti et nous sommes confrontés à des situations parfois très différentes d’une commune à l’autre. Il existe presque autant de règlements de police que de zones de police. . .
En Communauté française, nous avons également un rôle à jouer dans la sensibilisation des enfants. J’ai découvert l’existence d’une asbl qui éveille les enfants à l’observation, à la compréhension, à la responsabilisation et à la prudence à l’égard des chiens. Cette association est active dans les écoles et propose des activités animées autour du chien.
Dans d’autres pays, notamment en Angleterre, un DVD ludique est distribué dans les écoles, dans le cadre d’un cours de deux heures. Ce DVD sensibilise l’enfant aux attitudes à adopter vis-à-vis des chiens dangereux et attire l’attention sur les risques que ceux-ci peuvent présenter. La Flandre envisage une distribution de ce DVD dans les écoles. Sur la base de tous ces éléments, je voudrais savoir si des contacts ne pourraient être établis entre la Communauté française et le pouvoir fédéral pour coopérer et pour traiter ce problème, tant au niveau de la santé publique que de la sensibilisation préventive.
Connaissez-vous ce DVD ludique ? Pourriez-vous envisager sa distribution dans les écoles ou son utilisation lors des activités extra-scolaires ?
Mme Marie Arena, ministre-présidente, chargée de l’Enseignement obligatoire.
Comme j’ai eu l’occasion de le souligner dans une réponse précédente, je connais ce DVD. Il est diffusé à l’échelon européen et pourrait être distribué dans les établissements scolaires. Dans l’état actuel de nos contacts avec l’Union professionnelle des vétérinaires, les modalités liées à l’utilisation pédagogique de l’outil informatique n’ont pas encore été définies. Cette question est encore à l’étude.
Je vous suggère d’interpeller ma collègue, Mme Fonck, pour voir si on peut l’utiliser dans les activités extra-scolaires, puisque cette matière relève de sa compétence. Je retiens votre suggestion de coopération entre les différents niveaux de pouvoir, mais je préfère préalablement poursuivre les travaux actuels dans le cadre d’une éventuelle formation des enseignants.
Le cas échéant et en fonction des résultats obtenus, d’autres dispositions pourraient être prises. Disposer d’un tel outil pourrait en effet nous aider. Il faut être vigilant. En effet, une formation risque d’induire des comportements de confiance à l’égard de tels animaux. Je soutiens tous les dispositifs communaux qui visent à rendre ce type de chiens moins dangereux pour le voisinage.
Je pense aux muselières, aux grillages, etc. Il est important de former les propriétaires. Comme pour le port d’arme, dont nous avons longuement débattu, il convient d’imposer certaines exigences à la possession de tels chiens. On peut ensuite s’efforcer d’accroître la prudence des enfants à l’égard de ces animaux. En effet, lorsqu’on forme et sensibilise les enfants, on peut craindre, en faisant tomber certaines barrières, de rendre ceux-ci plus vulnérables.
M. Carlo Di Antonio (cdH).
Je vous remercie, madame la ministre. J’ai décidé de vous poser cette question après avoir vu un reportage sur une méthode adoptée en Angleterre. Il semblerait, mais c’est à vérifier, qu’elle ait donné des résultats très positifs. Les enfants ayant suivi cette formation adopteraient un comportement qui débouche, très concrètement, sur un nombre moins important d’accidents.
Certaines mesures peuvent effectivement être prises dans les communes et à l’échelon fédéral. On a cité l’obligation d’enfermement, les muselières, etc. Malheureusement, les accidents les plus fréquents se produisent au sein des familles, le chien changeant subitement de comportement. Sensibiliser les enfants de ces familles à ce type de situation pourrait jouer un rôle préventif.
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