Question du député C. Di Antonio (cdH).

Ce samedi 24 novembre, une nappe d'huile a été constatée sur le canal de Nimy-Blaton-Péronnes à hauteur du zoning de Ghlin-Baudour et s'est étendue jusqu'au Grand Large malgré l'intervention des services du MET, de la pollution de la Région Wallonne et de la protection civile de Ghlin.

Les efforts fournis par les services n'ont pas encore permis de maîtriser cette nappe particulièrement résistante aux produits habituellement utilisés pour ce genre de situation.

Des analyses plus complètes doivent être réalisées afin de connaître la composition exacte de cette matière.

Monsieur le Ministre a-t-il eu plus d'informations concernant ces résultats ?

Y a-t-il des risques pour la faune et la flore du canal et de ses berges ?

Réponse de Monsieur Lutgen.

Concernant l'impact de l'huile végétale, la DPE indique que l'incidence sur l'environnement est probablement mineure, en l'état actuel. La DPE n'a pas constaté d'impact visible sur les organismes vivants dans l'eau, notamment les poissons. Ceux-ci n'ont pas montré de signes de détresse.

L'huile n'est pas dangereuse en elle-même pour les organismes aquatiques mais nous devons envisager les effets de sa dégradation. Comme elle est biodégradable mais non mouillable, cette dégradation n'est pas très rapide ; en l'espèce, la chute de concentration en oxygène du biotope n'est d'ailleurs pas mesurable. Le polluant n'a, de surcroît, pas couvert tout le plan d'eau et laisse une partie importante de la surface en contact avec l'air. Les produits de dégradation sont des acides organiques de plus en plus « légers » et biodégradables. Ils entrent, pour partie, dans la constitution des organismes aquatiques.

La Protection civile a notamment utilisé un dispersant et un coagulant dans sa lutte contre la pollution.

La grosse partie du traitement était mécanique. D'abord, il y a eu un essai d'absorption sur des « boudins ». Puis, une pompe équipée d'un « skimmer », appareil tournant, a permis l'« écrémage » de l'eau.

Concernant le responsable de la pollution, dès le début de l'enquête, diverses sources possibles de cette huile ont été investiguées. Des prélèvements ont été effectués par la DPE et analysés. L'enquête efficace de la DPE a ainsi permis de déterminer le responsable de la pollution, qui a été verbalisé et se verra appliquer le principe pollueur-payeur.