Question du Député C. Di Antonio au Ministre de l'Environnement, de l'agriculture et du Tourisme concernant "Les nuisances olfactives provenant de la station d'épuration de Wasmuël".
Par Carlo Di Antonio, mardi 11 décembre 2007 à 08:41 :: Interventions au parlement wallon :: #215 :: rss
Question écrite posée le 15/11/2007 Réponse reçue le 10/12/2007
Question de C. Di Antonio (cdH).
Le centre d'épuration situé à Wasmuël traite les eaux usées domestiques du grand Mons, de Quaregnon et d'une partie des communes avoisinantes comme Saint-Ghislain, Frameries, Colfontaine et Boussu, desservant ainsi plus ou moins 200.000 habitants.
Ce centre traite également les eaux usées résiduaires industrielles du zoning de Ghlin-Baudour et celui du zoning de Tertre-Hautrage-Villerot.
Depuis plusieurs années maintenant, des nuisances olfactives se dégagent de cette station et affectent la qualité de vie des nombreux riverains.
Ce problème n'est pas nouveau, mais persiste plus que jamais.
En février 2005, l'IDEA, dans un communiqué de presse, annonçait qu'une étude approfondie était en cours de réalisation pour permettre de trouver des solutions adéquates et durables pour début 2007. Des investissements importants accordés à la SPGE devaient dès lors solutionner les problèmes existants par l'installation de trois postes de traitement d'odeurs dans le cadre du programme d'investissements 2005-2009.
Cette étude olfactive aurait été faite par l'ASBL Certech. Monsieur le Ministre en a-t-il eu connaissance ? Peut-il m'en dire plus sur les conclusions de cette étude ?
Le Conseil d'administration de l'IDEA avait à l'époque attribué le marché à la Société Ecoflair pour la réalisation de ces trois postes de traitement subsidiés totalement à hauteur de 42.000 euros par an. Ces postes fonctionnent-ils déjà ?
Jusqu'à présent, les mauvaises odeurs perdurent et entraînent une réelle nuisance pour l'ensemble des citoyens proches de la zone de traitement. Des solutions durables existent-elles ? Vont-elles être mises en place ? Si oui, à partir de quand ?
Nous n'avons à ma connaissance aucune législation relative aux mauvaises odeurs en Région wallonne, le Plan wallon Air-Climat le précise bien.
Seule la plainte des riverains pourrait faire avancer les choses.
Le département de Monsieur le Ministre a-t-il entamé de nouvelles démarches pour légiférer sur ce problème ?
Réponse de Monsieur Lutgen.
Tout d'abord il est nécessaire de signaler que la station de Wasmuël n'est pas la seule source de nuisances olfactives. S'il est vrai que divers investissements doivent encore être réalisés sur la station d'épuration afin de garantir, à tout moment, une parfaite maîtrise des odeurs, il est également clairement établi que des rejets industriels provenant du complexe de Tertre sont à l'origine de nuisances olfactives, ainsi que certaines réactions biologiques dans le circuit d'eaux usées en amont de la station.
Des discussions sont d'ailleurs en cours entre les autorités compétentes (administrations communales, DPE, DPA, etc.), l'IDEA, les industriels et la SPGE afin de faire prendre les mesures requises par les industriels. Diverses adaptations des procédés industriels ont déjà été réalisées. D'autres devront encore l'être ultérieurement.
Concernant les eaux usées urbaines (non industrielles), plusieurs investissements ont déjà été réalisés par le service exploitation de l'IDEA afin d'améliorer le fonctionnement des ouvrages dont :
- l'adaptation des silos de stockage des boues ;
- une minéralisation plus poussée des boues au niveau des digesteurs ;
- une unité de chaulage des boues ;
- la couverture du bassin de flottaison des boues.
Une étude des nuisances olfactives propres à la station d'épuration a effectivement été réalisée par le CERTECH. Le rapport final a été déposé fin 2006 à l'IDEA (montant de l'étude : 26.000 euros).
L'objectif était de déterminer et hiérarchiser les sources d'odeurs sur le site de la station d'épuration. Cet objectif a été atteint, et de la sorte, les avant-projets relatifs aux deux investissements suivants ont été lancés. Il s'agit de :
1. Epaississement des boues primaires
- marché approuvé par la SPGE le 30 mai 2007; les travaux devraient débuter très prochainement; durée prévue des travaux : 1 an;
- montant : 1.607.071,99 euros;
- adjudicataire : AM BIOTIM-DHERTE;
- travaux : construction de deux silos épaississeurs des boues primaires issues des décanteurs primaires de la station d'épuration;
- objectifs des travaux :
- améliorer le rendement des décanteurs primaires par soutirage des boues ;
- favoriser la séparation solide-liquide des ouvrages ;
- éviter la fermentation des boues et l'apparition de mauvaises odeurs ;
- optimiser le réchauffement des boues et donc la digestion.
Ce marché est la première étape relative au traitement des odeurs de la station d'épuration. La deuxième étape consistera en la mise en œuvre d'équipements de désodorisation.
2. Equipements de désodorisation
- le marché de service pour l'étude du dossier a été approuvé par le conseil d'administration de l'IDEA en date du 19 septembre 2007 (appel à concurrence européen);
- l'étude sera basée sur l'analyse réalisée par le laboratoire du CERTECH qui a identifié et quantifié les sources d'odeurs potentielles;
- adjudicataire : TPF UTILITIES;
- budget repris au programme SPGE : 1.250.000 euros;
- date prévisionnelle de remise du projet : mars 2008; date prévue de début des travaux : début 2009 (durée des travaux 1 an)
La DPE indique également que le nombre de plaintes a substantiellement diminué.
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