Question de C. Di Antonio (cdH).

La presse a fait écho récemment des sondages de la SPAQuE sur le site de Coverit. Les résultats révèlent qu'il n'y a aucun risque avéré pour le moment.

Comme Monsieur le Ministre le sait, les déchets amiantés sont confinés sur le site, sous une succession de couches de terres arables et de craies humides dans un ancien bassin de décantation, de manière à éviter la moindre dispersion.

Bien que cet enfouissement soit sécurisé au maximum, la SPAQuE préconise une surveillance annuelle du site afin de vérifier l'état d'étanchéité de la couverture de protection et des éventuelles dispersions dans la nappe phréatique.

Ce système d'enfouissement sur place, comme il a été fait à l'époque, ne pourrait plus se faire aujourd'hui en raison de la dangerosité et des potentiels risques sanitaires et environnementaux.

Pour le moment, la situation est sous contrôle, mais le risque n'est pas épargné. En effet, des cas de malveillance et/ou de circonstances climatiques pourraient entraîner des déperditions certaines et engendrer des graves conséquences sanitaires.

Monsieur le Ministre peut-il m'informer plus précisément des précautions qui seront prises à plus long terme ?

Quelles démarches ses services entreprendraient-ils si une fissure était constatée ?

Réponse de B. Lutgen.

En mars 2005, j'ai demandé à la SPAQuE d'investiguer l'éventuelle problématique de l'amiante au niveau des terrains de l'ancienne usine Coverit. Les investigations ont porté sur la zone de l'ancien bassin de décantation, qui recevait les rejets liquides issus de la production de matériaux à base d'amiante et qui a ensuite été utilisé comme décharge durant le démantèlement du site. Depuis, cette décharge a fait l'objet d'une réhabilitation selon la procédure administrative en place et sous avis favorable de l'Office wallon des déchets.

Comme l'honorable Membre le signale, les investigations menées par la SPAQuE confirment la bonne tenue du confinement à l'heure actuelle. Il n'en reste pas moins qu'une surveillance doit y être réalisée pour garantir cet état. En toute première responsabilité, cette surveillance est à réaliser par le propriétaire qui a le devoir de gérer son bien.

Face aux circonstances climatiques, le plan de réhabilitation prévoyait l'installation sur la dernière couche de couverture (terre arable) d'une végétalisation destinée à stabiliser naturellement cette couverture. Cette végétalisation peut contribuer à limiter l'apparition de fissures dans la couverture. Dans le cas où certaines fissures apparaitraient, celles-ci peuvent facilement être comblées avec des matériaux appropriés comme, par exemple, de la bentonite (argile gonflante).

A cet égard, j'ai demandé à mon administration de vérifier les conditions de post-gestion du site réhabilité afin d'assurer que le propriétaire remplit parfaitement ses obligations en la matière.

Enfin, et sans que cela réduise en quoi que ce soit les obligations du propriétaire, durant les prochaines années, la SPAQuE gardera ce site inscrit dans son planning de « surveillance environnementale », tant visuelle qu'analytique (eau souterraine) afin de garantir que le site continue à ne pas poser de problème pour la bonne qualité de l'environnement local.