Question du Député C. Di Antonio à M. Marcourt, Ministre de l'emploi et de l'économie concernant "Les Titres-Services".
Par Carlo Di Antonio, mercredi 7 novembre 2007 à 16:13 :: Interventions au parlement wallon :: #192 :: rss
Question orale posée le 6/11/2007
M. Carlo Di Antonio (cdH).
Depuis le 23 janvier 2007, la valeur du remboursement des titres-service ne s’élève plus qu’à 20 euros, 6,70 euros provenant des clients bénéficiaires et 13,30 euros provenant du fédéral. Une diminution qui vient sajouter à trois années de non indexation depuis la mise en place de ces titres-service.
Or, force est de constater que les 3/4 de ces entreprises restent rentables sur la base de l’audit officiel commandé par votre collègue fédéral, le ministre Peter Vanvelthoven.
Pouvez-vous me préciser les conséquences que cette diminution a engendrées sur les entreprises agréées en Région wallonne ? Quel impact aura cette diminution à plus long terme ?
Par souci de mettre les 23 % d’entreprises wallonnes concernées à l’abri de difficultés prévisibles, pouvez-vous, voulez-vous, entreprendre des démarches auprès de votre collègue fédéral ? L’indexation prévue – mais non appliquée pour le moment – ne devrait-elle pas être accélérée pour atténuer les conséquences de cette diminution ? Et, d’autre part, la Région wallonne peut-elle proposer des mesures spécifiques d’aides aux entreprises mises ainsi en difficulté ?
D’autre part, mais c’est aussi un problème à régler par le fédéral, il est assez interpellant de constater que les contrôleurs ONEM interdisent aux EFT qui ont un département titres-service, d'utiliser le personnel engagé en titres-service en leur propre sein quand ce personnel est de facto en chômage technique parce qu’un utilisateur s’est absenté au moment prévu pour la prestation du membre du personnel concerné. Dans ce cas, le membre du personnel revient au siège de l’EFT. Autant que possible, il est envoyé chez un autre client mais ce n’est pas toujours possible : une solution pratique est, alors, en dernier recours, d’affecter le membre du personnel au nettoyage des locaux de l’EFT. Cette pratique est interdite par l’ONEM. Cela paraît un peu aberrant car cela a pour conséquence que l’organisme doit payer ces personnes à ne rien faire puisque la direction régionale refuse dans ce cas la mise en chômage économique.
M. Jean-Claude Marcourt, Ministre de l'Économie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine.
Au cours du mois de septembre 2007, plus de 1.240.000 titres-services ont été achetés par des ménages wallons, ce qui nous conduit à environ 9.600 emplois créés en ETP. Une récente étude précise par ailleurs que 23 % des entreprises titres-services seront mises en difficulté en raison de la diminution de la valeur de remboursement de 21 à 20 euros. Plus de 60 % des emplois créés seront ainsi potentiellement remis en question. Revoir le système de financement des titres-services est donc impératif. Quant au problème d'affectation des travailleurs titres-services à d'autres tâches, il faut y voir la volonté de s'assurer que les moyens dédicacés à cette mesure ne puissent être détournés à d'autres fins. Certaines entreprises d'insertion ont d'ailleurs réussi à développer une gestion qui minimise les périodes d'inactivités des travailleurs de titres-services.
M. Carlo Di Antonio (cdH).
Je remercie M. le Ministre pour sa réponse. Je pense, tout comme lui, que les EFT et autres entreprises d'insertion sont parmi les plus vulnérables. Il faut donc oeuvrer pour davantage de concertation.
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