Monsieur le Ministre, comme vous le savez, le site du Four à chaux Waroquier est actuellement à l'abandon et représente un danger pour les jeunes qui en été envahissent le plan d'eau (malgré les interdictions). Un accident dramatique s'y est d'ailleurs produit en juillet 2006 où un jeune homme s'est tué par hydrocution.

Ce superbe site a un potentiel évident. Des aménagements d'assainissement, de nettoyage et d'équipement sont nécessaires pour en faire une splendide piscine à ciel ouvert et un pôle de loisirs très attractif pour l'entité de Dour et les entités voisines.

Le Four à chaux Waroquier est actuellement classé en SAED à caractériser dans le cadre de la politique globale d'assainissement des friches industrielles avec le concours de la SPAQuE.

Une étude de caractérisation est attendue de fait pour ce site afin d'effectuer une estimation des travaux d'assainissement. A notre connaissance la SPAQuE a terminé ses travaux et une partie des résultats est d'ailleurs disponible sur le site Walsol.

M. le Ministre, pouvez-vous me dire quel est le résultat final de cette étude, si des travaux de dépollution vont devoir être effectués et si la situation permet d'envisager rapidement le développement d'un projet pour ce site?

Réponse de M. le Ministre Benoît Lutgen le 28/09/2007

Le site dénommé « Four à chaux Waroquier » couvre une superficie de 104.400 m². Le périmètre du site englobe à la fois les anciens fours à chaux Waroquier et l’ancien charbonnage de Belle-Vue et comportait deux zones d’activité distinctes liées à :

- l’activité d’extraction du charbon (fosse des Andrieux) ; - les activités d’extraction de la pierre et de fabrication de chaux (Four à chaux Waroquier).

Comme indiqué sur le site « walsols.be », les investigations réalisées jusqu’à présent par la SPAQuE ont mis en évidence :

- des contaminations de sols en relation avec les activités qui se sont déroulées sur le site. Ces contaminations en huiles minérales, hydrocarbures aromatiques polycycliques et métaux lourds semblent relativement localisées; - une contamination des eaux souterraines en solvants chlorés volatiles; - les eaux de surface ne montrent pas de dépassement de normes ; l’adéquation de la qualité de l’eau du plan d’eau par rapport à la baignade n’a pas été investiguée.

Dans le cadre du plan Marshall, la SPAQuE étudie actuellement une réhabilitation du site. Après l’étude des caractérisations, elle en est maintenant à l’étude des faisabilités, indispensable à une bonne adéquation des travaux de réhabilitation à entreprendre.

Les trois contaminants précités sont identifiés en concentrations telles qu’ils dépassent les valeurs normatives admises pour l’affectation récréative qui est actuellement en usage sur le site. En son état, le site peut être affecté à une nouvelle activité industrielle, mais son affectation à une activité de type récréative doit conduire à la prise de mesures de réhabilitation pour le rendre compatible avec cet usage.

La méthodologie de travail de la SPAQuE conduit à faire intervenir, en amont de tout projet de réhabilitation, une démarche relative à l?aménagement du site. Il est en effet primordial de disposer d’une esquisse d’occupation des sols pour permettre le calcul des objectifs de réhabilitation et donc des techniques à mettre en oeuvre et des coûts y afférent.

Par le biais de la confrontation des esquisses d’occupation des sols avec les résultats des investigations de terrain, un mécanisme itératif permet par ajustement des esquisses de définir un optimum économique de projet de réhabilitation. La recherche de cet optimum peut conduire, notamment, à ne pas dépolluer jusqu’à un niveau de zone verte si le site peut, à coût plus acceptable, être mis en totale conformité avec un projet d’occupation des sols crédible comme, par exemple, dans le cas qui nous occupe, une zone de loisirs.

La SPAQuE examine actuellement deux esquisses de réaménagement en zone récréative (zone verte, parcours Vita, zone de promenade, Horeca,?) qui s’intégreraient dans un plan de réaménagement plus global de la commune. Aucune destination précise n’est actuellement donnée au plan d’eau.

L’élaboration des esquisses urbanistiques est en cours et devrait être terminée pour la fin septembre.

Sur cette base, la SPAQuE entamera la phase d’étude des faisabilités techniques et économiques de la réhabilitation. Cette étape implique un retour sur le terrain afin de délimiter les volumes de sols contaminés et une détermination de la source de contamination des eaux souterraines.

Parallèlement à ces nouvelles investigations qui devraient se dérouler dans le courant du mois d’octobre 2007, la SPAQuE réalise un audit technique des bâtiments en vue de leur démantèlement.

L’ensemble des phases d’études nécessaires à la rédaction d’un cahier des charges de réhabilitation devrait être finalisé pour la fin 2007. Les travaux proprement dits pourront vraisemblablement être entamés en 2008.