Le bois d'Angre; ce n'est pas facile...

Par Carlo Di Antonio, samedi 18 novembre 2006 à 00:56 :: Communiqués de presse :: #108 :: rss

Après de longues négociations nous sommes donc parvenus à un accord verbal sur le prix.

750.000 euros plus les arbres qui ont déjà été coupés et la certitude pour l'exploitant de pouvoir encore couper les arbres qui ont le moins de valeur au niveau écologique. On dit les "exotiques" car ce sont les espèces qui ne devraient pas se trouver là si le peuplement était idéal; ce sont notamment des essences telles que l'épicéa, le Douglass... etc. Tant les spécialistes de Natagora que de la DNF sont d'accord pour affirmer que ces bois là peuvent être coupés sans préjudice majeur pour le bois d'Angre.

Il faut comprendre que les 750.000 euros sont un prix normal. Un prix qui constitue un compromis entre le prix d'achat initial auxquels il faut ajouter les droits d'enregistrements, frais d'actes etc et le montant que l'exploitant en aurait obtenu en y travaillant, en vendant le bois et en revendant le fonds. C'est donc un compromis entre 670.000 euros d'un côté et plus de 900.000 euros de l'autre. Il faut aussi tenir compte du fait que l'exploitant et ses ouvriers, ses camions, son matériel étaient prévus pour être en action tout l'hiver dans ce bois. Il s'agit donc de retrouver, au pied levé, une activité pour cette entreprise et ses travailleurs.

Le prix étant fixé et accepté il faut maintenant rassembler la somme. Deux montants sont confirmés: 100.000 euros de la commune de Honnelles et 250.000 euros de la région wallonne, cabinet de Benoît Lutgen.

Natagora doit prendre une décision le 27 novembre. L'association a besoin de temps pour informer ses administrateurs et ses donateurs car il s'agit à la fois d'une opération importante et d'une situation unique.

La Province de Hainaut a également été sollicitée. Une réponse est attendue dans le courant de la semaine prochaine.

En attendant Monsieur Simon n'exploite pas. S'il reprend éventuellement lundi ce sera d'abord pour couper les fameux "exotiques" qui de toute façon seront coupés en cas d'accord.

Bien d'accord pour dire que tout ceci est un projet de compromis qui ne ravit personne mais qui a quand même le mérite de préserver l'essentiel pour tout le monde.

Il s'agit donc maintenant que tous ceux qui peuvent agir fassent en sorte que nous puissions enfin finaliser cette affaire dans les meilleurs délais.

Carlo

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Commentaires

1. Le dimanche 19 novembre 2006 à 12:26, par Vincent

Malgré le coût pour les diverses institutions concernées, ce compromis sauve le bois d'Angre, ce qui ravira tous les amoureux de la nature et de cette charmante commune des Honnelles. Il me semble qu'il faut souligner la bonne volonté de cet exploitant forrestier qui était dans son droit mais qui a accepté de s'asseoir à la table des négociations. Par contre, les joutes verbales entre Bruno Deroubaix et Bernard Paget dans la presse et au conseil communal afin de reporter la responsabilité sur d'autres ne donnent pas une meilleure image de la politique... C'est dommage. J'aimerais d'ailleurs vous féliciter pour votre neutralité à ce sujet dans ce blog (Y en a marre des règlements de compte médiatiques au détriment de l'intérêt général) et pour vos tentatives de sauver le bois d'Angre.
J'aimerais savoir quels sont vos projets de collaboration avec le Parc Naturel des Hauts-Pays en tant que futur bourgmestre de Dour. N'y a-t-il pas moyen de développer le tourisme (et donc créer de l'emploi) dans notre région?
J'en profite pour attirer à nouveau votre attention sur un autre dossier qui concerne la commune des Honnelles : le Musée Emile Verhaeren, fermé depuis plusieurs années et qui attend la bonne volonté du monde politique... Le bâtiment et les collections existent. Le site est fréquenté tout au long de l'année par des enfants et adolescents en classe de forêt qui ont un atelier poésie à leur programme (mais sans pouvoir visiter le musée!). Le parking du musée accueille le week-end les voitures des nombreuses personnes qui viennent se promener dans la forêt jouxtant le "Caillou-qui-bique". Roisin est situé dans le bel écrin du Parc Naturel des Hauts-Pays. Le Musée Verhaeren de Sint-Amands (village natal du poète) est très fréquenté. Bref, toutes les conditions me semblent réunies pour sa réouverture. Mais la presse locale a déjà dénoncé à plusieurs reprises qu'il manquait 150.000 euros de la région wallone et que le dossier était donc bloqué... Ne pourriez-vous pas interpeller le ministre compétent sur le sujet?

2. Le dimanche 19 novembre 2006 à 21:31, par Carlo Di Antonio

Vincent, effectivement Dour attend beaucoup du Parc Naturel des Hauts Pays. Néanmoins je compte être très exigeant et n'engager la commune de Dour que si le projet porté conjointement avec les autres communes est ambitieux. Je ne vous cache pas que je ne suis pas satisfait du bilan actuel du Parc. Le potentiel touristique, et donc économique, est énorme mais il faut une volonté d'avancer. il faut un vrai projet d'intérêt général. Pour cela la nouvelle structure qui dirigera le Parc à partir du printemps 2007 devra être composée d'hommes et de femmes motivés et impliqués. Il faudra aussi que les toutes les forces politiques soient représentées afin de donner un maximum de poids au projet. En fonction du respect, ou non, des critères ci avant mon investissement dans ce projet sera soit total, soit nul. Il n'y aura pas de demi mesure car je n'ai pas de temps à perdre et ce projet n'a que trop tardé à décoller. J’irai même plus loin. Je pense que si ce projet ne démarre pas véritablement dans les plus brefs délais nous aurons du mal à conserver, à moyen terme, le statut de Parc Naturel. Je vous invite à vérifier ce qui se fait ailleurs et vous serez étonné de la dynamique mise en place en d’autres lieux avec des moyens similaires. Dynamique à l’opposé de l’inertie qui nous caractérise depuis l’avènement du Parc Naturel des Hauts Pays. En ce qui concerne la Maison du Parc mon engagement est également lié à la dynamique globale du Parc. Je ne suis évidemment pas opposé à une maison du Parc mais cela doit être lié à un projet et à des objectifs. Cela doit être porté collectivement. D’après ce que j’en sais, le Ministre Lutgen est tout à fait prêt à trouver des solutions mais il est nécessaire pour cela de lui démontrer que le Parc est vraiment en marche…

3. Le dimanche 19 novembre 2006 à 23:31, par x

Honnellois d'origine,dourois depuis presque 30 ans,le suis évidemment déçu par l'"affaire "du bois d'Angre;j'ai entendu proférer des contre-vérités,des propos ineptes ,non par méchanceté,mais simplement par ignorance.Comme mr Di Antonio le dit,il est temps de réagir,particulièrement au niveau du parc naturel.Effectivement,le projet ne démarre pas ,je pense qu'au départ,il a été mal compris par la population,qui mal informée a tout mélangé(parc,réserve) pour en arriver à se méfier de ce concept.Ne faudrait-il pas tout réexpliquer à la population,en commençant par les écoles (1/2 journée par an,les enfants sont de merveilleux relais) afin que la population se sente fière d'habiter un parc naturel;et quand on est fier de quelque chose,on le fait savoir.Et à partir de là,on pourrait peut-être avoir une bonne base de départ.

4. Le lundi 20 novembre 2006 à 19:43, par Vincent

Merci d'avoir pris le temps de me répondre avec franchise et d'ainsi informer et entretenir un lien concret avec les habitants de votre région.
Au-delà du bois d'Angre, du Musée Emile Verhaeren et du Parc Naturel des Hauts-Pays, il me semble effectivement urgent que tous les nouveaux responsables politiques de l'arrondissement de Mons-Borinage, toutes couleurs politiques confondues, se réunissent pour porter ensemble des projets dans l'intérêt général de notre région : la candidature de Mons comme capitale culturelle européenne 2015, la stabilité financière du Pass à Frameries, le développement du Parc Naturel des Hauts-Pays,etc. Je suis persuadé que le tourisme et la culture pourraient attirer beaucoup plus de monde dans notre région, créer de l'emploi et améliorer notre image. La communication vis-à-vis de l'extérieur pourrait être intensifiée, notamment via un site Internet de l'arrondissement de Mons-Borinage (avec curiosités, hôtels, restaurants) ou l'accueil d'une étape du Beau Vélo Ravel de Vivacité. Grâce à des primes communales, on pourrait accroître le nombre de gîtes ruraux dans des entités verdoyantes comme Jurbise, Lens ou les Honnelles. Nous devons aussi profiter de nos importants relais politiques au sein de l'arrondissement : le ministre-président de la région wallone et président du PS, un secrétaire d'Etat aux Affaires Européennes, une ministre à la communauté française et un député wallon. Je rejoins le commentaire de "x" ci-dessus : il faut également faire participer la population (même si elle est souvent plus apte à critiquer qu'agir) à cet ambitieux projet. L'affaire du bois d'Angre a au moins le mérite de démontrer qu'il existe des citoyens prêts à faire quelque chose pour leur région.
Je suis sans doute un peu utopiste et rêveur mais les suites des élections communales un peu partout en Wallonie m'ont laissé un goût amer et n'ont pas amélioré l'image du monde politique (dernier exemple en date cette semaine : Elio Di Rupo nomme échevins à Mons des personnes ayant obtenu moins de voix que Pascal Lafosse, fils de son ancien rival. Est-ce cela la démocratie?). Bref, j'espère que mon courrier vous incitera un peu à faire preuve d'ouverture vis-à-vis des autres formations politiques que le Cdh (mais je suis conscient qu'on ne vous fera pas de cadeaux), à travailler avec d'autres bourgmestres à des projets d'intérêt général et à DEFENDRE NOTRE REGION...

5. Le lundi 20 novembre 2006 à 20:17, par Observateur de Blaugies

« Parc naturel » ou « Réserve naturelle »

« Parc naturel » ou « Réserve naturelle » … ? Excellente question dichotomique qui interpelle directement le citoyen des différentes entités du baptisé « Parc naturel des Hauts-Pays ». S’agit-il encore d’un nouveau-né, s’agit-il d’un adolescent ou d’un adulte qui n’a jamais déployé ses ailes et qui avance lentement vers la perte éventuelle de son statut de Parc naturel ?
Je crois effectivement qu’il serait bon de repréciser, pour le commun des mortels que je suis, les objectifs qui ont prévalu à la création d’un tel concept.
Différentes questions me viennent à l’esprit… Quelle est encore la genèse d’un projet de Parc naturel comme le nôtre? Quels sont les objectifs à atteindre pour un tel Parc ? La finalité est-elle aussi commerciale pour le secteur HORECA, pour le secteur de l’artisanat et/ou pour toute forme d’hébergement (gîtes ruraux, chambres d’hôtes, campings,…) ? Une dimension culturelle et/ou récréative peut-elle constituer un atout supplémentaire comme élément moteur de tout développement économique ? Y a-t-il des impératifs économiques à respecter sur base d’éventuels subsides régionaux ou européens ? En un mot, s’agit-il de créer une zone génératrice d’emplois sur base d’un tourisme artisanal intégré ou sur base d’un tourisme pseudo industriel ?
Toutes ces questions doivent bousculer les esprits des habitants de la région du Parc et amènent certainement des appréciations divergentes qui peuvent aller de l’immobilisme, par peur de l’inconnue, au dynamisme constructif guidé par l’espoir de créer des emplois à vocation touristique.
Prudence et actions concertées entre les différentes entités me semblent être les maîtres-mots avant toute confirmation accrue d’engagement. Pour qu’un projet soit porté, il faut qu’il réunisse l’assentiment de toutes les composantes de la population et que le caractère authentique de la région soit respecté sous toutes ses facettes au fil des ans. Définir les objectifs et ne pas les bafouer avec l’usure du temps pour ne pas tomber dans le piège de nuisances au détriment de riverains ! Cette dernière réflexion me vient au travers de l’image de 25 ou 30 boîtes aux lettres qui ornent l’entrée d’un « camping » ou d’un vestige de camping de notre entité. Le passé était peut-être prometteur et récréatif dans une dimension sociale mais cet espace résidentiel au caractère provisoire est-il devenu une source de domiciles fictifs ou réels ?
Faut-il changer la situation actuelle du Parc naturel des Hauts-Pays ? Je comprends la réflexion de Carlo pour DOUR qui est du style « tout ou rien ». De toute façon, tout projet, pour être actif et porteur, devra avoir obtenu un très large soutien populaire sur base d’une information explicite des objectifs à atteindre et ce, sauf erreur de ma part, de l’entité de Quévy à celle des Honnelles en passant par Colfontaine.

6. Le lundi 20 novembre 2006 à 20:55, par syl

Je suis entièrement d'accord avec les commentaires qui ont été faits jusque là...
Il faut parfois passer les clivages habituels pour construire quelque chose de riche et de concret.
Et là, je pense que les citoyens peuvent apporter beaucoup de leurs idées, de leurs désirs, de leurs envies : à condition qu'on les écoute!
Même si les critiques sont vives, il faut chercher ce qu'il y a de créatif là-dedans!
En fait, carlo, je crois que je ne t'apprends rien, puisque tu as le mérite d'avoir créé un festival internationalement connu(ça plaît ou pas, forcément : perso, la techno toute la nuit grrrrr!) !
Alors, faisons différent, et avançons, construisons, pour le bien-être de nos enfants et de nos petits-enfants!
Merci de m'avoir lue,
Syl

7. Le lundi 20 novembre 2006 à 22:47, par Caroline

Originaire de Dour j'ai migré en Hesbaye où un parc naturel, celui des vallées de la Burdinale et de la Mehaigne, propose une foule d'activités diversifiées (enfants, jardins, marchés du terroir ...) Peut-être que zieuter sur son site (www.burdinale-mehaigne.be... apaiserait les craintes des uns et des autres.
Et puis les bois - vos bois - ça n'a peut-être l'air de rien mais certains font parfois trois heures de route pour venir s'y aérer car de jolis bois, et bien, il n'y en a pas partout.
Caroline

8. Le mardi 21 novembre 2006 à 10:18, par Un observateur dourois

Pour faire court :
dans ce beau projet du Parc des Hauts Pays dont Dour en tirera partiellement profit , l'équation est simple :

Il faut à terme :
- un return écologique
- un return économique
- un return social
et un return culturel en remettant sur pied des richesses inexploitées.

Il faut savoir aussi que l'on ne fait pas d'omelettes sans casser d'oeufs .

9. Le jeudi 23 novembre 2006 à 20:18, par syl

pfuuu!
Il a encore fallu que Zorro au noeud pap rouge débarque comme la cavalerie dans les films de série B
Il me pompe celui-là!
Il se prend pour qui?
Où était-il qd on avait besoin de lui?
La cavalerie d'Offenbach, ça vous dit quelque chose???
Bonne soirée qd même!
Syl

10. Le jeudi 23 novembre 2006 à 20:23, par syl

Grossière erreur de ma part : je voulais parler des carabiniers d'Offenbach, et non des cavaliers (cf.Dans "les brigands" une opérette d'Offenbach, on ne voit arriver les carabiniers que lorsque le danger n'est plus, quand on n'a plus besoin d'eux. ...)
Voilà, bonne nuit à tous!

11. Le mercredi 20 décembre 2006 à 21:05, par BERNARD.R

bonjour syl, si je ne me trompe pas ton prenon est sylvianne
serait tu la personne que j'ai connue dans le groupe ecolo
merçi de m'en informer
bernard

Carlo Di Antonio