Le bois d'Angre, interpellation des Ministres Lutgen et Daerden, ce mercredi 08 novembre
Par Carlo Di Antonio, mardi 7 novembre 2006 à 23:34 :: Communiqués de presse :: #105 :: rss
Question d’actualité du Député Carlo DI ANTONIO au Ministre de l’Environnement Benoît LUTGEN et au Ministre du Patrimoine Michel DAERDEN au sujet des menaces qui pèsent sur le bois d’Angre à Honnelles et au sujet de la demande de classement en urgence de la totalité de ce bois.
Comme annoncé lors du dépôt de ma question, je voudrais interroger les deux Ministres concernés par cette problématique.
A l’adresse du Ministre LUTGEN, en charge de l’environnement et de la conservation de la nature, je voudrais faire part de notre inquiétude par rapport aux menaces qui pèsent sur l’avenir du Bois d’Angre situé sur l’entité d’Honnelles.
Ce bois que tout le monde croyait classé a été racheté par un exploitant forestier alors que l’association Natagora s’était portée acquéreuse pour développer un projet de réserve naturelle.
Le bois d’Angre jouxte le site du caillou-qui-bique et fait partie du Parc naturel des Haut-Pays. Des projets touristiques et d’éducation à la nature se sont développés dans ce contexte favorable.
L’exploitation forestière intensive qui a démarré le weekend dernier risque de porter des atteintes irréversibles à ce site d’exception, de bouleverser l’équilibre faunistique et de changer complètement la physionomie de l’endroit qui a toujours constitué un espace de grand agrément pour les promeneurs. Plusieurs questions se posent sur l’aspect conservation de la nature :
Pour rappel, ce site a fait l’objet d’un arrêté royal en date du 30 novembre 1960 qui semblait classer le site en raison de sa valeur esthétique et historique. Pourtant comme l’indique une étude du GIREA de 2002, l’ensemble des parcelles de ce massif ne sont pas reprises dans l’arrêté de classement de 1960 alors même que le plan de secteur et la carte jointe à l’arrêté reprennent l’ensemble du bois en site classé. Cette erreur est évidemment préjudiciable et nous en mesurons les conséquences aujourd’hui. Le 16 décembre 1988, la Région wallonne a fait l’acquisition à cet endroit de 52 ha d’un seul tenant comprenant notamment deux pâtures et une maison forestière. Enfin depuis 2000, un plan pilote de gestion des sites classé réalisé pour la DGATLP reconnaît l’intérêt paysager du site ainsi que l’intérêt biologique du périmètre largement boisé. En outre, le site présente un intérêt culturel par la présence de la maison Verhaeren.
Tous ces éléments plaident en faveur d’un classement que nous espérons imminent.
Pouvez-vous nous donner davantage de précisions, Monsieur le Ministre, au sujet de la procédure en cours et à propos du statut de protection dont ce site pourra d’emblée bénéficier.
Je vous remercie,
Carlo DI ANTONIO.
Comme annoncé lors du dépôt de ma question, je voudrais interroger les deux Ministres concernés par cette problématique.
A l’adresse du Ministre LUTGEN, en charge de l’environnement et de la conservation de la nature, je voudrais faire part de notre inquiétude par rapport aux menaces qui pèsent sur l’avenir du Bois d’Angre situé sur l’entité d’Honnelles.
Ce bois que tout le monde croyait classé a été racheté par un exploitant forestier alors que l’association Natagora s’était portée acquéreuse pour développer un projet de réserve naturelle.
Le bois d’Angre jouxte le site du caillou-qui-bique et fait partie du Parc naturel des Haut-Pays. Des projets touristiques et d’éducation à la nature se sont développés dans ce contexte favorable.
L’exploitation forestière intensive qui a démarré le weekend dernier risque de porter des atteintes irréversibles à ce site d’exception, de bouleverser l’équilibre faunistique et de changer complètement la physionomie de l’endroit qui a toujours constitué un espace de grand agrément pour les promeneurs. Plusieurs questions se posent sur l’aspect conservation de la nature :
- le site est répertorié en tant que site Natura 2000 et doit normalement bénéficier à ce titre d’un régime de protection spéciale dans l’attente de l’arrêté de désignation ; cela ne signifie pas évidemment que toute activité humaine est bannie du site mais l’exploitation forestière telle qu’elle est projetée répond-elle à toute les conditions requises ? confirmez-vous qu’aucun permis n’est nécessaire en l’occurrence et qu’aucune évaluation des incidences ne doit être effectuée ?
- il semble qu’une inconnue subsiste quant à la protection qui doit être accordée aux « chênées de substitution » qui composent ici la majorité du bois d’Angre. Le problème risque de se poser ailleurs puisque 20 % du réseau natura 2000 est composé de ces « chênées de substitution ». Si la Région wallonne a décidé de ne pas les inclure dans les habitats naturels d’intérêt communautaire, pourquoi nos voisins flamands et français ont-ils décidé de le faire ? N’y a-t-il pas lieu d’interroger les autorités européennes sur l’interprétation qui doit être faite par les pays membres ?
- on peut regretter que le projet de réserve naturelle qui était en cours d’élaboration n’ait pu aboutir à cet endroit ; ne faudrait-il pas, un peu à l’image du remembrement, prévoir un droit de préemption pour permettre l’acquisition de certains sites jugés prioritaires ?
- enfin, Monsieur le Ministre, ne pourrait-on envisager de rencontrer le nouveau propriétaire et éventuellement d’arrêter avec lui une série de mesures qui pourraient limiter les dégâts, par exemple en échelonnant l’exploitation dans le temps, quitte à prévoir certaines indemnités pour compenser le manque à gagner qui pourrait en résulter ?
Pour rappel, ce site a fait l’objet d’un arrêté royal en date du 30 novembre 1960 qui semblait classer le site en raison de sa valeur esthétique et historique. Pourtant comme l’indique une étude du GIREA de 2002, l’ensemble des parcelles de ce massif ne sont pas reprises dans l’arrêté de classement de 1960 alors même que le plan de secteur et la carte jointe à l’arrêté reprennent l’ensemble du bois en site classé. Cette erreur est évidemment préjudiciable et nous en mesurons les conséquences aujourd’hui. Le 16 décembre 1988, la Région wallonne a fait l’acquisition à cet endroit de 52 ha d’un seul tenant comprenant notamment deux pâtures et une maison forestière. Enfin depuis 2000, un plan pilote de gestion des sites classé réalisé pour la DGATLP reconnaît l’intérêt paysager du site ainsi que l’intérêt biologique du périmètre largement boisé. En outre, le site présente un intérêt culturel par la présence de la maison Verhaeren.
Tous ces éléments plaident en faveur d’un classement que nous espérons imminent.
Pouvez-vous nous donner davantage de précisions, Monsieur le Ministre, au sujet de la procédure en cours et à propos du statut de protection dont ce site pourra d’emblée bénéficier.
Je vous remercie,
Carlo DI ANTONIO.
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