Je suis l'un des invités de "Mise au point" ce dimanche 29 entre 11h45 et 12h45 sur la RTBF

Par Carlo Di Antonio, vendredi 27 octobre 2006 à 22:16 :: Articles de presse :: #102 :: rss

Charleroi : enfin le grand nettoyage ?

Jamais Charleroi n’aura vécu une telle semaine ! Inculpation et incarcération de son bourgmestre, démission des échevins annoncée et puis retirée, bras de fer entre Elio Di Rupo et Jean-Claude Van Cauwenberghe, luttes internes entre anciens et rénovateurs…

Charleroi se relèvera-t-elle ?
Les marchés publics étaient truqués. Qui savait ?
D’autre élus pourraient-ils tomber ?
Ces pratiques frauduleuses ont-elles été couvertes par des fonctionnaires de l’administration wallonne ?
L’audit externe décidé par la Région fera-t-il toute la lumière ?
Comment le nouveau Collège rétablira-t-il la confiance ?
Faut-il renforcer le contrôle des comptes des communes et le pouvoir de tutelle de la Région ?
Les élus sont-ils suffisamment formés ?

Invités

Pour répondre à ces questions, Olivier Maroy a invité sur le plateau de « Mise au Point » :

Olivier Chastel, MR, Député fédéral et futur échevin de Charleroi.
Paul Ficheroulle, PS, Député wallon et futur échevin de Charleroi.
Jean-Jacques Viseur, cdH, Député fédéral et futur échevin de Charleroi.
Xavier Desgain, Ecolo, Chef de file au conseil communal de Charleroi.
Philippe Courard, PS, Ministre des Affaires intérieures - Région wallonne.
Charles Michel, MR, Député fédéral et futur bourgmestre de Wavre.
Jean-Michel Javaux, Ecolo, Secrétaire fédéral et futur bourgmestre d'Amay.
Carlo Di Antonio, cdH, Député wallon et futur bourgmestre de Dour.

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Commentaires

1. Le samedi 28 octobre 2006 à 16:03, par Observateur de Blaugies

Dimension régionale, voire nationale pour DOUR

C’est bien, c’est très bien pour DOUR d’avoir trouvé ou retrouvé une personnalité politique qui a un gabarit régional si pas national au travers des projecteurs de la RTBF ! Allons-nous enfin sortir de l’oubli du débat régional voire national ?
J’ai écouté Yves Leterme, hier soir, sur RTLTVI et je m’interroge quant à savoir si l’aspect linguistique n’est pas simplement l’aspect dévoilé de l’iceberg des différentes facettes de notre Belgique ! Y a-t-il réellement antagonisme nationaliste entre la Flandre et la Wallonie ou une simple approche différente des problèmes économiques et sociaux ? Sauf erreur de ma part, je pense que la Flandre se positionne dans un centre droit au cœur d’une Europe des régions alors que la Wallonie affirme son centre gauche très à gauche en oubliant les exigences requises pour une Belgique harmonieuse !
L’ancien bassin houiller, « Borinage – le Centre – Charleroi - Liège », dont l’image est très passéiste dans ses convictions, ses croyances, donne-t-il de lui une image susceptible de se projeter dans le futur d’une Europe mondialisée ?
L’habitude, l’unitarisme de la pensée dogmatique, ne sont-ce pas là des éléments générateurs d’un immobilisme intellectuel absent de tout élan novateur ?
Nous sommes dans une Europe basée sur la libre circulation des marchandises et des personnes et, selon notre futur éventuel premier ministre, la Flandre a le droit de choisir ses partenaires économiques sur le plan européen!
De grâce, au travers de la diversité idéologique qui anime notre Wallonie, restaurons notre image collective de Tournai à Arlon aux yeux de la Flandre car il y va de notre crédibilité vis-à-vis des flamands. L’harmonie de la Belgique ne peut subsister qu’au travers d’une harmonie conceptuelle sur le plan économique et social.
Charleroi, pays Noir, image épinale du passé qui n’a jamais évolué dans sa pensée monolithique ! Cette ville veut-elle évoluer réellement dans ses mentalités ? Rénover, ce n’est pas du « façadisme » à la sauce népotiste, c’est d’abord une ouverture très large aux responsabilités de la ville en faveur des différentes composantes politiques ! Ce qui est grave, c’est que la ville de Charleroi soit prise, en sa qualité de première ville wallonne, comme image emblématique de la Wallonie.
Affirmons notre volontarisme wallon dans sa diversité et nous préserverons notre crédibilité et notre Belgique. J’ai beaucoup d’amis flamands et je souhaite être digne de l’estime qu’ils accordent à la majorité des wallons !

2. Le dimanche 29 octobre 2006 à 14:43, par Carlo Di Antonio

Comme c'était court... On devait normalement débattre 30 minutes sur Charleroi avec comme intervenant Jean Jacques Viseur pour le cdH et puis cela devait être mon tour pour le cdH avec 30 minutes sur la formation des élus, les réformes à apporter pour un meilleur fonctionnement des communes... Résultat, 50 minutes sur Libramont et Charleroi et 10 minutes pour le reste... Bonne expérience quand même car j'étais entouré de grands formats de la politique belges et puis c'est une expérience télé assez impressionnante.

3. Le dimanche 29 octobre 2006 à 16:54, par céraiste des champs

Après la problèmatique Charleroi, il est clair qu'il restait peu de temps pour discuter de la gestion des communes et des compétences nécessaires pour l'assurer. Il serait d'ailleurs intéressant que ce sujet soit traité pendant une heure et non 10 minutes.
Vous deviez certainement en dire plus mais votre concision a permis clairement d'exprimer votre message.
Il est clair qu'il serait judicieux que des formations à la gouvernance locale et autres soient suivies par les conseillers communaux afin de mieux mener leurs actions. Concernant l'administration et spécialement l'administration communale, je pense qu'elle est bien trop politisée et que bien trop souvent les compétences des individus passent en second lieu.
Actuellement , l'exigence (dans les règlements) d'un diplôme correspondant à la fonction reste la meilleure garantie pour que certains politiciens n'engagent pas n'importe qui ou plutôt des personnes qui leur sont inféodées. Les pires d'entre-eux organisent des examens pipés pour montrer qu'ils sont justes. Il serait nécessaire que des personnes qualifiées, non choisies par les politiques, soient les examinateurs afin d'éviter de telles mascarades.

4. Le dimanche 29 octobre 2006 à 17:19, par Carlo Di Antonio

Les partis politiques ont la responsabilité de choisir les candidats qu’ils placent sur les listes. Sans sombrer dans l'élitisme ils doivent choisir des candidats qui représentent la population dans son ensemble et dans sa diversité et qui, s'ils sont choisis par l'électeur, sont capables d'apporter quelque chose à la commune. Ceux qui n’ont pas la connaissance suffisante doivent s’ils sont élus se former et se faire aider. Les partis ont aussi la responsabilité de choisir parmi les élus communaux ceux qui vont occuper des postes exécutifs. Le nombre de voix est un critère mais ce n'est pas le seul. Il faut pouvoir former une équipe complémentaire afin d'assurer le suivi des différentes responsabilités liées à la gestion communale. Donc, les exécutifs communaux résultent souvent d'un compromis entre le choix souverain de l'électeur et les compétences des élus. Par contre, pour ce qui est des personnes engagées pour travailler dans les communes le seul critère qui doit entrer en ligne de compte est la compétence et l'adéquation avec le profil recherché. Je sais que les mascarades telles que vous les décrivez sont parfois organisées afin de placer des "amis". C'est effectivement inacceptable et je serais très attentif à cela. Pour relever Dour nous avons besoin d'une administration compétente et les recrutements doivent donc être objectifs. Comptez sur moi pour être intraitable sur ce point.

5. Le dimanche 29 octobre 2006 à 20:50, par jo

Cher Carlo

effectivement trop peu de temps d'antenne
votre intervention très courte mais précise
1/ surveillance / audit interne et externe
2/ formation et compétence des élus
était bien claire ... mais donnait un goût de trop peu

comment le citoyen peut-il complêter par des lectures utiles sur le fonctionnement des structures politique?
liens internet ?

En vous remerciant.

6. Le lundi 30 octobre 2006 à 12:27, par Fabrice

Je connais un fonctionnaire communal qui a eu l'audace de dénoncer à la tutelle des pratiques douteuses de son collège en terme de marchés publics, d'insultes à fonctionnaires et de mépris des engagements qu'il avait signés pour la maîtrise des dépenses communales.
Le système actuel a fait que
1) la tutelle a été épouvantée de devoir traiter ce dossier, le décret Anselme (tiens, tiens) permettant aux édiles locaux une quasi-impunité
2) ce fonctionnaire dépendant du collège, il a été facile à celui-ci de se débarasser de lui, en y mettant des formes vaguement légales, après une série de harcèlements, d'insultes et de vexations.
Le Ministre a cassé la décision de licenciement.
Mais le mal est fait. Inimaginable pour ce fonctionnaire de retourner travailler là.
Le Ministre lui a aussi donné raison sur les faits qu'il avait soulevé, mais ça lui fait une belle jambe !
En conclusion, il semble nécessaire :
1) de rétablir le droit de regard des fonctionnaires régionaux sur toutes les décisions communales
2) de faire des hauts fonctionnaires communaux des agents régionaux détachés dans les communes. Ils doivent donner leur avis et souvent refuser des actes à des édiles. Qu'ils puissent le faire sans craindre pour leur emploi.

7. Le mardi 31 octobre 2006 à 14:49, par Jean-pol

Le pouvoir par le bas si je comprends bien ? Mais… Expliquez vous Monsieur Fabrice car vous avez un langage baroque.
Je ne comprends pas si vous êtes pour le respects du choix des électeurs où pour un système dogmatique sur le plan politique.
Où alors je ne suis pas assez intelligent pour comprendre le sens de vos phrases.

mes respects

8. Le mercredi 1 novembre 2006 à 19:10, par syl

point 7
Il n'y a pas que Fabrice qui ait un langage "baroque", je n'ai rien compris à vos propos, Jean-Pol....
Par contre, ceux de Fabrice ne me posent pas problème!....
Pourriez-vous être plus clair, merci!

9. Le jeudi 2 novembre 2006 à 12:30, par Un ex fonctionnaire

Aux 7 et 8.
Je suis le fonctionnaire communal décrit dans le 6.
Il vaut mieux que je réponde moi-même, après hésitations.
Jean-Pol, je ne comprends pas "système dogmatique sur le plan politique".
Le fait d'être élu ne suppose pas être au-dessus des lois.
Or, par le décret Anselme, la plupart des contrôles techniques et légaux des décisions communales a disparu.
Les fonctionnaires locaux ont de lourdes responsabilités.
J'étais receveur communal; j'étais responsable sur mes biens des actes qui passaient entre mes mains.
Avec une telle épée de Damoclès au-dessus de la tête, j'étais sur le terrain le seul garant de la légalité des actes du conseil et du collège communaux. Et ce conseil pouvait me révoquer si je l'ennuyai trop.
Ce dont il ne s'est pas gêné.
Ce que je pense, c'est qu'effectivement le suffrage universel donne des pouvoirs aux élus, mais que des moyens de contrôle indépendants de ces élus doivent fonctionner.
Comment

10. Le jeudi 2 novembre 2006 à 21:40, par Carlo Di Antonio

Je suis tout à fait favorable au fait que le receveur communal soit indépendant du politique et particulièrement du politique local. L'idéal serait un service tout à fait indépendant dans lequel on retrouverait l'ensemble des receveurs sans dépendance avec les élus locaux. Je pense aussi que sa fonction doit évoluer vers une mission de contrôle, notamment en ce qui concerne les marchés publics, et une mission de conseil pour les élus communaux dans les matières budgétaires.

11. Le vendredi 3 novembre 2006 à 01:30, par Jean-pol

A syl et à l'ex fonctionnaire.
que dire de plus à part que je suis fier de constater qu'il existe encore des fonctionnaires sérieux et qui remplissent leurs fonctions honnêtement. (respects à l'ex fonctionnaire point 9)
Voyez-vous, ce qui me rassure dans le fait que Carlo soit notre Bourgmestre, c'est que l'on ne s'enfonce pas dans néo-libéralisme.
Dire aux édiles qu'ils sont responsables de leurs actes, soit...
Mais de la manière dont Carlo l'exprime en point 10.
Respecter l'être humain et lui faire confiance, faire confiance en ses capacités sans que celui-ci ait l'impression d'être dominé.
Y a des gens qui croit en Dieu, moi je crois en l'homme.

12. Le vendredi 3 novembre 2006 à 15:05, par Un ex fonctionnaire

Réponse aux points 10 et 11 : merci de vos avis qui vont dans le bon sens, je pense.
Mon attachement à la légalité m'a coûté très cher : profonde dépression, perte d'un emploi auquel j'étais attaché, j'ai été traîné dans la boue par des gens peu scupuleux, dont un escroc notoire.
Je ne pense pas que je le referais.
C'était un an avant l'explosion des affaires à Charleroi et l'opération mains propres actuelle.
J'ai failli détruire ma famille dans ce combat que presque tout le monde qualifiait d'inutile. Mes collègues fonctionnaires, receveurs compris, ne comprenaient pas ma démarche. Certains me donnaient des leçons cyniquement en affirmant qu'il fallait "arranger les bidons " en interne pour camoufler les dérives...

13. Le vendredi 3 novembre 2006 à 19:36, par Observateur de Blaugies

Observateur de Blaugies :
Interrogation par rapport à « Jean-Pol »

Je crois en l’homme puisque lui seul est mon interrogation par rapport à mon devenir, si devenir il y a, mais je ne comprends rien dans cette phrase : « …c’est que l’on ne s’enfonce pas dans néolibéralisme ». Pourquoi s’interroger par rapport un pseudo néolibéralisme ? Y a-t-il des craintes ? Est-ce une valeur détestable dans votre chef ? En quoi des convictions de gestion communale qu’elles soient imprégnées d’un modèle « libéral » ou d’un modèle « strictement social » peuvent-elles être au-delà de tout soupçon ?
Croire en l’homme, qui est d’ailleurs ma seule source de référence, n’implique en rien la confiance totale et aveugle ! L’homme est faible, hélas par nature ! Je pense que toute démocratie a besoin pour subsister d’un autocontrôle institutionnel rigoureux.
Ce qui m’amuse de plus en plus à la lecture de cette rubrique du blog, en qualité de profane en matière politique, c’est le caractère de plus en plus énigmatique et hermétique des références auxquelles les uns et les autres vous faites allusion. A l’exception de Carlo qui est très clair et très précis dans ses idées, une nébuleuse certaine semble planer au-dessus d’autres textes! La démocratie va-t-elle échapper au commun des mortels ?
Faut-il appartenir au sérail de quelques initiés pour suivre le contenu des différentes interventions ? Quelle opacité surtout dans l’anonymat! Mais il est vrai que je ne suis qu’un simple citoyen et qu’il m’est difficile de comprendre tous les tenants et tous les aboutissants!

14. Le vendredi 10 novembre 2006 à 08:21, par Un ex fonctionnaire

M. Di Antonio, concernant votre avis sur l’indépendance des hauts fonctionnaires communaux.
Le CDH compte-t’il déposer au Parlement Wallon une proposition d’adaptation de leur statut en ce sens ?
Beaucoup de choses ont été dites sur le système de mandats.
Si la reconduction à un poste de secrétaire ou receveur communal dépend des politiciens communaux, la situation sera pire qu’avant.
Du genre : « si tu ne fais pas comme on te dit, gare à toi pour la prochaine échéance de reconduction … ».
Je peux parler en connaissance de cause, j’ai vécu ce genre de situation.

15. Le lundi 29 janvier 2007 à 09:04, par florence castelain

Il est vrai que le marché de Dour est bien pauvre. Je trouve qu'il y avait un plus beau marché quand on le faisait sur la grand'place et qu' il y avait davantage de visiteurs.
Surtout qu'avec le grand parking (qui pour l'instant ne sert pas à grand chose) il y aurait de la place pour se garer au moins. quant au jour, il est vrai que le marché de Quaregnon nous fait concurrence c'est peu être ce qui nous perd un peu.

Carlo Di Antonio