M. Carlo Di Antonio (cdH). – Madame la ministre, le rap est un style musical très populaire auprès des jeunes pour lesquels il est parfois le seul accès à la culture. Dans certains quartiers, dans certains milieux, c'est la première forme d'expression musicale.

Ce style de musique est souvent écarté des stations de radio et des salles de concert. Le service public ne diffuse aucune émission de rap. De plus, aucune aide à ce style de musique ne figure parmi les subventions de la Communauté française.

Ce secteur reste informel et cantonné dans la rue alors qu'il a de réels besoins. Quels sont ces besoins ? Tout d'abord, un espace dans les médias. Une heure par semaine consacrée au rap sur une radio de service public serait la moindre des choses. Ensuite, il faudrait lui ouvrir les portes des salles de concert qui manifestent une réelle réticence envers cette musique. Il est vrai que le public du rap n'est pas toujours facile à gérer, mais c'est possible. Il faudrait réfléchir aux relations entre les centres culturels de la Communauté française et le monde des artistes du rap. Madame la ministre, que pensez-vous de ce secteur ? Je rappelle qu'il existe depuis bientôt vingt ans.

M. Carlo Di Antonio (cdH). – Lors de la création de la radio Pure FM, nous avions déjà souhaité qu'une heure par semaine soit réservée au rap. Cela n'a pas pu être réalisé, mais nous allons continuer à insister sur ce point. Vous avez parlé de l'asbl Souterrain et de la fondation Jacques Gueux. Ce sont effectivement deux acteurs importants dans ce domaine.

Ce qu'on attend aujourd'hui, c'est un espace d'expression sur les ondes et je pense que c'est bien parti.