Chers amis,

C’est évidemment avec un immense plaisir que je suis ici ce soir parmi vous, mandataires, militants et sympathisants du cdH. Particulièrement ici, à Boussu, dans une section en plein renouveau, en plein développement.

Ce soir avec le renouvellement de la présidence d’arrondissement, nous franchissons une étape importante dans la perspective des échéances communales de 2006.

Une étape importante, la fin d’une période aussi, pour l’équipe précédente.

Pour ceux qui, au lendemain des élections communales et provinciales de 2000, à la demande et avec l’appui des anciens ; Charles Doyen, Albert Liènard, Jacques Lefevre et Jacques Maesschalk, ont accepté de prendre en main la gestion et l’animation de notre parti dans l’arrondissement de Mons Borinage et Hauts Pays.

Pour Fréderic Delplanque, bien sûr, qui après avoir été vice président m’a remplacé depuis maintenant un an à la présidence d’arrondissement mais aussi pour les autres membres de cette jeune équipe que j’avais constituée : pour Cindy Bériot, pour Savine Moucheron, pour Corine Ranocha, pour Philippe Debaisieux, pour Alfred Debrue et pour Etienne Pourbaix.

Ensemble j’ai la prétention de croire que nous avons pas mal réussi notre mission, mais c’est à vous qu’il appartient de juger de l’état de forme de l’équipe cdH que nous confions aujourd’hui à ceux qui vont nous succéder.



Avec Frédéric, avec les autres membres de l’équipe, nous avons repris en 2001 l’animation d’un arrondissement en proie au doute.

Un arrondissement affaibli par deux défaites électorales très difficiles : régionales et fédérales en 1999, communales et provinciales en 2000.

Un arrondissement affaibli par les menaces qui pesaient alors sur notre parti qui se nommait encore le PSC et qui se voyait brutalement relégué dans l’opposition à tous les niveaux de pouvoir. Fédéral, régional, provincial et communal en tout cas pour 12 des 13 entités communales de l’arrondissement de Mons.

Au niveau fédéral, un parti qui perdait en quelques années et pour des raisons différentes des personnalités aussi emblématiques que Gérard Deprez, Philippe Maystadt, Melchior Wathelet, Jean Pol Poncelet, Charles Ferdinand Nothomb.

Un parti qui fut à un moment crédité de 8% d’intention de vote par un grand quotidien. J’ai bien dit 8%. J’ai la nette impression que nous l’avons échappé belle.

Vous comprendrez donc à quel point j’ai envie de vous redire haut et fort.

C’est avec un immense plaisir que je suis ici ce soir parmi vous mandataires, militants et sympathisants du cdH.

En 2005 nous sommes toujours là.

Et même s’ils sont logiquement absents aujourd’hui, j’ai un message pour les autres, ceux que nous appelons, selon les cas, nos collègues, nos amis politiques, ou parfois nos adversaires politiques…

Tous ceux qui préconisaient l’euthanasie pour ce qu’il restait encore du PSC en 2001 ; tous ceux qui, en mai 2002, au lendemain du changement de nom, annonçaient que ce parti humaniste était mort né ; ceux qui se délectaient déjà à l’idée de se partager nos restes.Et bien à tout ceux là, socialistes et libéraux en particulier, je dis :

En 2006 nous serons plus que jamais là.

Et heureusement pour la démocratie.Heureusement pour la richesse et la diversité des échanges politiques. Grâce au cdH, grâce à l’existence d’un parti humaniste et centriste, le débat ne se réduira jamais à un affrontement banal et ennuyeux entre la gauche et la droite.

A ceux là qui prédisaient notre disparition je dis :

Vous avez fait une grosse erreur, vous avez sous-estimé la force de notre engagement et de nos convictions.

Engagement et conviction : voilà pourquoi nous sommes toujours là aujourd’hui. L’engagement auquel je me réfère c’est le vôtre, c’est celui de tous ceux qui pendant ces années difficiles ont continué à se battre pour défendre nos idées, dans les parlements, dans les conseils communaux, dans les intercommunales, dans les sections locales, dans la rue tout simplement.

C’est l’engagement de tous ceux qui ont entretenu la flamme lorsque l’orage grondait et menaçait de tout emporter.

Ils ne seront jamais assez remerciés, les militants de base, ceux qui ne seront peut-être jamais dans un conseil communal, qui ne seront peut-être jamais élus et peut même jamais candidats, mais qui sont bien présents, actifs dans les structures du parti, relais vis à vis de tel ou tel secteur, cheville ouvrière lors de manifestations telles que celles-ci ou encore ceux qui, le moment venu, se dépensent sans compter, plient des feuilles, collent des timbres et des affiches, parlent à leurs voisins et portent fièrement la couleur orange.

C’est bien la force de notre présence locale, l’existence d’un enracinement local fort qui nous a permis de résister à la tempête.

Aujourd’hui plus que jamais j’affirme que le cdH a dans notre région, à Mons et dans le Borinage, une place fondamentale à occuper.

Ici, chez nous, où malgré les moyens financiers considérables mis en œuvre et déversés depuis plus de dix ans, notamment via les fonds européens, et bien malgré cela, la pauvreté, le non emploi, la non formation, le sentiment d’insécurité, la dégradation de l’habitat… continuent de progresser.




Et bien ici il ne suffit plus d’être solidaires, Il ne suffit plus d’organiser l’assistanat, Il ne suffit plus d’accompagner…

Il faut faire preuve de rigueur. Une main tendue, bien sûr, mais une main ferme et décidée. La solidarité est au cœur de notre projet comme du projet socialiste. Mais conjuguer solidarité avec rigueur voilà ce que doit être la marque du cdH.

La connaissance des dossiers, l’éthique et la rigueur dans la gestion : voilà ce que nous devons apporter à notre région. Au sein des collèges, des conseils communaux, des intercommunales, des asbl para communales, des sociétés de logement, partout où le politique doit exercer son travail, nous devons avoir cet objectif : placer la bonne personne à la bonne place, résoudre les problèmes avec le souci de l’intérêt collectif, refuser le clientélisme, le copinage, la défense des petits intérêts particuliers.

Alors vous verrez que si nous gérons avec rigueur, les moyens financiers et humains sont déjà là.

Je suis écoeuré par la mauvaise gestion qui gangrène tant d’initiatives à priori louables et intéressantes.

Si demain le foyer hensitois ou l’IOS étaient gérés professionnellement, avec rigueur, en bon père de famille, alors je suis certain que nous pourrions tout naturellement dégager des moyens beaucoup plus grands pour faire ce pour quoi ces structures ont été créées.

Mettre à disposition des logements sociaux, offrir du travail à des personnes handicapées ou organiser des services sociaux et de proximité.

Nous voulons plus d’argent dans les maisons sociales et un peu moins dans les frais de représentation, les salaires excessifs pour des proches, le personnel excédentaire ou sans fonction réelle…

Nous devons avoir le même niveau d’exigence pour un secteur qui nous est très cher au cdH. Le secteur associatif.

Toutes ces associations actives dans de multiples secteurs : la culture, le sport, l’aide aux plus défavorisés, la santé, l’enseignement, les organisations de jeunesse etc.

Toutes ces associations qui complètent très efficacement les pouvoirs publics et qui parfois pallient ces manquements et pour lesquelles nous défendons depuis toujours le principe de la subsidiarité.

Au contraire des structures intercommunales et autres, que j’ai évoquées il y a quelques instants, il n’est pas ici question de mauvaise gestion. Les moyens sont en général très limités dans ce secteur et la gestion est souvent très serrée pour parvenir à s’en sortir.

Mais tout comme solidarité doit s’accorder avec rigueur, je pense qu’il faut lier subsidiarité et évaluation.

Nous ne pouvons plus garantir le caractère quasi récurrent d’un subside public sans évaluation sérieuse. Si l’on veut garder au secteur associatif toute sa pertinence, son dynamisme, son importance, sa légitimité ; si l’on veut assurer à celui qui subsidie le juste retour de ce qu’il offre comme moyen et de ce qu’il délègue comme mission ; si l’on veut offrir un maximum de services aux citoyens ; nous devons développer en permanence l’évaluation et fonctionner sous les principes des contrats entre les parties.

Cela se fait depuis longtemps en entreprise. C’est souvent une nécessité économique. Toujours une manière d’améliorer sa compétitivité, Parfois aussi une condition de survie.

Voilà chers amis ce que modestement je voulais vous faire passer comme message ce soir.

Comme l’a dit Joëlle Milquet ce matin à ceux qui étaient au congrès de Bastogne

« Vous êtes le premier visage du parti »

Le sérieux dans l’étude des dossiers, la disponibilité, l’écoute, l’éthique, l’objectivation des décisions, la dépolitisation : tout ce qui à mon sens doit être la marque humaniste, c’est d’abord vous qui êtes en mesure de l’incarner.

Soyez conscients de votre potentiel et de votre responsabilité en tant que membres du cdH.

À l’approche des échéances communales, je tiens à mettre à votre disposition toutes les opportunités, les relais aussi que me procure mon mandat de député. Je tiens à vous redire à tous ma disponibilité et la force de mon engagement à vos côtés.

Vive le cdH.