M. Carlo Di Antonio (cdH)

Mon intervention ciblera la partie recherche et développement du projet 2005. La recherche prépare notre avenir et conditionne la compétitivité à moyen et long termes des entreprises wallonnes.

La légitimité de son financement est donc incontestable et constitue une des priorités que s’est assigné le Gouvernement.

Le budget 2005 témoigne déjà de la prise en compte de cette priorité puisque, entre 2004 et 2005, les crédits de R&D augmentent de 9,87 % en moyens d’actions et de 11,09 % en moyens de paiement.

Si l’on ajoute le Fonds d’Aide et d’Intervention de la Région wallonne pour la recherche et les technologies, l’ensemble de la division organique «Technologie et Recherche» progresse, entre 2004 et 2005, de 14,24 % en moyens d’action et de 15,98 % en moyens de paiement.

Deux postes budgétaires progressent de manière substantielle. Tout d’abord, on ne peut que saluer l’intensification des efforts en faveur du FRIA. L’augmentation de ces crédits consacre l’accord de coopération du 22 juin 2000 portant sur le financement des politiques croisées.

Cette nouvelle législature voit donc un maintien et un renforcement de ces politiques croisées et correspond à une demande exprimée par le secteur universitaire.

Le deuxième poste augmentant de façon importante, ce sont les avances récupérables à des entreprises pour le financement de projets de recherche appliquée.

Ce poste progresse de 12,5 millions en moyens d’actions, soit une augmentation de 30 %.

S’il appartient aux entreprises de porter la politique de création de richesse et d’innovations, ces avances récupérables leur permettront de prendre des risques calculés et de tenter, avec succès, l’innovation.

En matière de promotion, de diffusion et de valorisation, les crédits de recherche se maintiennent dans le cadre d’une politique de continuité.

Ce programme, créé en 2000 à l’initiative du Ministre Kubla, a permis de mettre en œuvre une valorisation de la recherche. C’est une bonne chose que de poursuivre la politique entamée.

Aussi le Groupe cdH se félicite de ces évolutions qui concrétisent la volonté du Gouvernement d’intensifier les efforts en matière de recherche et d’innovation.

Toutefois, nous restons attentifs à la nécessité de poursuivre l’effort sur l’ensemble de la législature et ce, avec l’ensemble des niveaux de pouvoir.

Ce n’est qu’à ce prix que nous pourrons atteindre l’objectif assigné des 3 % du PIB. Seule une action combinée des différents niveaux de pouvoir permettra d’atteindre l’objectif fixé de 3 %.

Or, la contribution financière de la Communauté française à l’effort de recherche est en quasi-stagnation depuis plusieurs années. La division organique Recherche n’y progresse, au budget 2005, que de 2,11 % (2 millions d’euros).

C’est peu, comparé à la croissance significative observée en Région wallonne. Aussi, la transversalité de vos compétences est, plus que jamais, un atout essentiel qu’il convient d’exploiter.

Nous attirons votre attention sur la nécessité de ne pas délaisser la recherche fondamentale au profit de la recherche appliquée. Les deux secteurs doivent évoluer en harmonie.

Eu égard à la volonté de transversalité voulue dans la DPR et le Contrat d’Avenir Renouvelé, et dans la perspective de faire de la recherche une priorité au cours de cette législature, il convient de faire progresser de concert, tant en Région wallonne qu’en Communauté française, les crédits de recherche.

Il ne faudrait pas donner d’un côté, pour retrancher de l’autre tant il est vrai que la recherche appliquée et la recherche fondamentale sont nécessaires et complémentaires.