Carlo Di Antonio (cdH): – Mardi dernier, une descente de police a été organisée à l’athénée Jean d’Avesnes de Mons. Elle fut importante, puisque dix-sept policiers et deux chiens étaient présents. Nous sommes favorables aux actions de prévention. Cependant, cette opération en était-elle vraiment une ? En avez-vous été informée ? Des problèmes particuliers existaient-ils au sein de cet établissement ? D’autres actions plus strictement préventives ont-elles été préalablement menées ? Par ailleurs, la police de la zone de Mons-Quevy a annoncé d’autres interventions similaires. Avez-vous des informations à ce sujet ? Avez-vous donné votre accord ? Cette très massive descente de police a étonné certains parents et élèves. Toutefois, je vous accorde que des actions doivent être menées et qu’il est nécessaire d’intervenir lorsque des problèmes se posent.

Marie Arena, Ministre-Présidente chargée de l’Enseignement obligatoire et de Promotion sociale: – Je n’ai pas été informée de l’action menée à l’athénée Jean d’Avesnes. Cependant, la direction de l’école peut d’entamer de telles actions sans en informer la ministre responsable. Il y a en la matière une délégation de pouvoir donné au chef d’établissement. Nous voulions nous assurer que cette descente de police s’inscrivait bien dans un projet global de prévention et de lutte contre les assuétudes. Nous avons eu nos apaisements dans la mesure où la direction de l’école nous a affirmé qu’il s’agissait bien d’un tel projet comprenant des aspects de prévention, d’information et de sanction.

La direction de l’école a assuré que les droits des enfants et adolescents ont été préservés et que l’action s’inscrivait dans un projet d’éducation avec les élèves et les parents. Après une série de réunions d’information, la plupart des parents ont approuvé l’intervention, menée dans le cadre du plan global par la direction. Outre ce lien entre les parents et la direction, il est également apparu qu’un dialogue devait être établi entre la police et les élèves, et qu’une campagne d’information devait lever toute ambiguïté quant à l’interprétation de la loi relative à la consommation de cannabis. Cette action n’exclut pas mais encourage au contraire le partenariat entre l’école et le milieu associatif en matière de prévention, dans lesquels s’inscrit l’athénée Jean d’Avesnes. Il s’agit bien d’un plan global qui ne se limite pas aux sanctions mais contient un volet de prévention dans la lutte contre les assuétudes qui doit tous nous préoccuper tant dans l’école qu’à l’extérieur.

Carlo Di Antonio (cdH): – Je suis rassuré sur le caractère global de l’opération menée à l’Athénée Jean d’Avesnes. Je voudrais, par ailleurs, souligner le fait que les jeunes manquent de repères en cette matière. L’évolution de la législation au cours de ces dernières années leur fait paraître celle-ci floue. Il est donc important de fixer des règles claires et d’organiser une information la plus précise et la plus complète possible. Il en va de la crédibilité du monde politique chez les jeunes.