Question de M. Carlo Di Antonio à Mme Fadila Laanan, ministre de la Culture, de l'Audiovisuel et de la Jeunesse, relative au « code de respect des usagers culturels »
Par Carlo Di Antonio, mardi 14 mars 2006 à 10:22 :: Interventions au parlement de la Communauté française :: #56 :: rss
Parlement de la communauté française | Session 2005-2006 | 9 mars 2006
M. Carlo Di Antonio (cdH). – La déclaration de politique communautaire prévoit une série de mesures afin de protéger les usagers culturels. Nous nous félicitons de la création du code de respect des usagers culturels. Depuis sa publication, vous avez déjà eu l’occasion de répondre à plusieurs questions. J’aimerais vous en poser sur sa mise en application.
Le code prévoit que les prix soient identiques quel que soit le moyen de réservation utilisé alors que les frais qui y sont liés sont très différents, en particulier pour les concerts. Une personne qui achète un billet dans un magasin ne paiera pas le même prix que celle qui réserve en ligne ou par téléphone. Qu’en sera-t-il des spectateurs qui sont demandeurs des différents modes de réservation ? Ne va-t-on pas in fine limiter le mode de distribution des tickets ? Un aspect important de ce code est donc sa mise en application sur les marchés de tickets où les modes d’achat sont très différents. Certains choisissent la facilité, d’autres l’économie. Certaines catégories de spectateurs bénéficient de tarifs préférentiels. C’est le cas par exemple des clients d’une banque ou des membres du personnel d’une société qui sponsorise l’événement. La réservation est alors souvent liée à un support de réservation, le site web de l’agence ou le réseau du mécène. L’application stricte de l’article 8 du code rend cette pratique difficile.
Beaucoup de propriétaires de locaux culturels ne produisent pas directement tous les spectacles et les louent à des associations ou à des organisateurs privés. Ce code est-il d’application quand un organisateur privé utilise des locaux publics comme ceux des centres culturels de la Communauté française ? Sera-t-il soumis aux mêmes obligations ? S’il ne les respecte pas alors que le code est affiché à l’entrée du lieu, qui sera responsable ?
M. Carlo Di Antonio (cdH). – Il serait effectivement intéressant d’impliquer le secteur privé. Je pense notamment à ceux qui utilisent des numéros de téléphone ayant comme préfixe 0900 comme moyen de réservation. En pratique, ce ne sera pas facile et il ne faudrait pas que cela délocalise certains spectacles vers d’autres salles, puisque c’est le moyen de réservation utilisé par les sociétés travaillant en Belgique.
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